Un jour, une joueuse: Portugal: Tatiana Pinto, capitaine de l'invité de dernière minute

Les Portugaises ne devaient tout simplement pas être là. Deuxièmes de leur groupe de qualifications pour le championnat d'Europe en Angleterre derrière la Finlande, les filles de Claudio Neto n'ont raté le repêchage en tant que meilleures deuxièmes que pour 11 buts face à l'Autriche (la Suisse avait raté le coche pour 5 réalisations), avant de perdre en barrages face à la Russie (0-1; 0-1). Mais voilà, Vladimir Poutine a décidé d'envahir l'Ukraine et sa sélection a été remplacée.

Tant mieux pour le Portugal, dont la sélection n'avait joué qu'un grand tournoi international jusqu'ici: l'Euro 2017 aux Pays-Bas. Ça n'avait pas été un très grand succès, avec une élimination au premier tour, après avoir terminé dernier de son groupe. Seule une victoire en poule contre l'Ecosse (2-1) a permis au jeu de ballon dans ce pays de faire un petit pas en avant. Voilà toutefois les Lusitaniennes qualifiées depuis le 2 mai dernier et l'expérience engrangée ne pourra pas faire de mal.

Au sein de l'équipe portugaise, Tatiana Pinto est une des rares valeurs sûres, qui a un peu bourlingué à l'étranger. La milieu de 28 ans a passé une saison au SC Sand en Allemagne et une saison à Bristol, avant de devenir un cadre de la sélection. Elle compte quelque 70 sélections, elle qui a fait les beaux jours, pendant cinq ans, du Sporting au pays. Un club qui venait de lancer sa section féminine cette année-là. Ca tombait bien, c'était son club de cœur! Mais la joueuse avait encore fin d'étranger et elle porte les couleurs de Levante depuis quelques mois.

Pour cet Euro, elle espère surtout que ses jeunes compatriotes vont en profiter pour apprendre: «En premier, en Angleterre, il va falloir qu'on s'amuse. Ensuite, il ne faudra pas hésiter à rêver, parce que c'est gratuit! Et puis on ne sait jamais. Dans le football, rien n'est impossible. On n'aura pas le droit de faire d'erreurs. En 2017, on était très nerveuses, parce que c'étaient nos débuts. J'avais adoré ça et on s'en était bien sorties.»

Par contre, Tatiana Pinto nous a étonnés quand elle a décrit sa compagnonne de chambrée à l'hôtel, une certaine «Genevoise» nommée Inês Pereira, la gardienne de sa sélection. «C'est une super fille avec qui passer du temps, a-t-elle dit. Elle est très tranquille, elle aime regarder Netflix, dormir, jouer à FIFA et on parle beaucoup toutes les deux.» Les attaquantes du championnat de Suisse ne doivent pas reconnaître celle qu'elles ont affrontées si souvent!