Mary DonaldsonLa «Kate Middleton du Danemark» modernisera la couronne
L’Australienne Mary Donaldson travaillait comme publicitaire lorsqu’elle a rencontré le futur roi à l’occasion d’une sortie entre amis, lors des Jeux olympiques de 2000. Elle est depuis un pilier central de la monarchie danoise.
Roturière originaire d’Australie, la princesse Mary, avenante future reine, est un pivot de la famille royale du Danemark, qu’elle a contribué à moderniser. Elle prendra le titre de reine du Danemark lors de l’accession sur le trône de son mari Frederik, qui devient Frederik X à l’abdication de sa mère, Margrethe II le 14 janvier prochain.
Cette dernière régnait sur le Danemark depuis 1972 et l’annonce de son abdication lors des traditionnels voeux télévisés le 31 décembre a surpris le pays scandinave tant elle avait répété vouloir rester sur le trône «jusqu’à ce qu'(elle) en tombe».
Avec Mary Donaldson, le futur roi peut compter sur une alliée solide. «Certaines personnes pensent que mon mari est un peu dans mon ombre parce que je suis très en vue et que j’ai beaucoup d’engagements. Mais il ne sera jamais dans mon ombre, et je ne serai jamais dans son ombre, parce qu’il me renvoie la lumière», confiait-elle dans une biographie autorisée du prince héritier Frederik, publiée en 2017.
Née à Hobart, en Tasmanie, le 5 février 1972, fille d’un universitaire écossais immigré en Australie, Mary Donaldson travaillait comme publicitaire lorsqu’elle a rencontré le futur roi à l’occasion d’une sortie entre amis au bar Slip Inn de Sydney, pendant les Jeux olympiques d’été de 2000.
«Ce n’était pas seulement un élan amoureux, mais aussi le sentiment d’avoir rencontré l’âme sœur», se souvenait le prince héritier Frederik auprès du quotidien Kristeligt Dagblad.
Ce n’est que plus tard que Mary a découvert que le jeune homme, 34 ans à l’époque, était le prince héritier du Danemark et que son groupe d’amis était essentiellement composé d’autres membres de familles royales européennes, notamment son frère cadet, le prince Joachim, et son cousin, le prince Nikolaos de Grèce et du Danemark.
«Je ne savais pas qu’il était le prince du Danemark. Une demi-heure plus tard, quelqu’un est venu me voir et me dire: Savez-vous qui sont ces gens?»
S’ensuit une discrète relation à distance et de nombreuses visites clandestines, avant les fiançailles en octobre 2003 puis le mariage 14 mai 2004 dans la cathédrale de Copenhague, où Mary est menée vers l’autel par son père en kilt.
«Responsable des relations publiques»
Dès son arrivée dans le pays scandinave de 5,9 millions d’habitants, Mary a fait sensation, impressionnant notamment les Danois par sa capacité à apprendre rapidement la langue, réputée difficile. Elle a aussi rapidement conquis sa belle-mère.
«Je dois dire que la première fois qu’il (ndlr: le futur roi Frederik) m’a permis de la rencontrer, j’ai espéré que ça allait durer», se souvenait la reine Margrethe en 2015. Un sondage publié par la télévision TV2 en décembre l’a classée au troisième rang des membres de la famille royale les plus populaires du Danemark, derrière la très populaire reine et son mari Frederik.
Appliquée, studieuse, la quinquagénaire ne laisse rien au hasard. «Depuis près de vingt ans qu’elle fait partie de la famille royale, la princesse héritière a élargi et perfectionné son rôle de porte-parole et de responsable des relations publiques pour la maison royale, le Danemark et les causes qu’elle a choisies», note le quotidien Berlingske.
Créditée pour avoir aidé son mari à accepter son rôle, Mary est également connue pour son travail dans la lutte contre le harcèlement, la violence domestique et l’isolement social, ainsi que pour la promotion de la santé mentale et des droits des femmes.
Comparée à la princesse de Galles
Souvent comparée à la princesse de Galles Kate, pour son sens de la mode et ses longs cheveux bruns, la mère de famille figure régulièrement dans les pages des magazines danois et internationaux où son style est prisé.
Sportifs, amateurs de musique pop et d’art moderne, Mary et Frederik sont un couple résolument moderne, selon l’historien Sebastian Olden-Jorgensen.
Le couple, qui se décrit comme paritaire, a essayé de donner à leurs quatre enfants une éducation aussi normale que possible, en les envoyant dans des écoles publiques. Leur aîné, le prince Christian a été le premier membre de la famille royale danoise à fréquenter un jardin d’enfants. Toutefois, ils «ne représentent pas une révolution potentielle par rapport à la reine», mais une transition prudente, a dit à l’AFP M. Olden-Jorgensen.