Narcotrafic: Projet de référendum contre le crime organisé en Equateur

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NarcotraficProjet de référendum contre le crime organisé en Équateur

L’Équateur, ravagé par le narcotrafic, connaît ces dernières années une explosion de la violence, avec un record de 7500 homicides recensés en 2023.

Le président Noboa dirigera le pays jusqu’en 2025.

Le président Noboa dirigera le pays jusqu’en 2025.

AFP

Le président équatorien Daniel Noboa a présenté mercredi les grandes lignes d’un référendum destiné à renforcer les sanctions contre le crime organisé et à donner davantage de pouvoir à l’armée dans un pays ravagé par le narcotrafic.

«Nous tenons notre promesse de campagne de convoquer un référendum et de construire un nouvel Équateur, un pays où la violence et l’impunité sont combattues», a indiqué Daniel Noboa, qui a pris ses fonctions en novembre, à une chaîne de radio et de télévision locale. Les onze questions du référendum ont été soumises à la Cour constitutionnelle, qui doit les approuver.

Le référendum porte principalement sur la lutte contre le crime organisé et les bandes criminelles, qui se livrent une violente guerre pour le contrôle des routes du trafic de drogue. Entre 2018 et 2022, les meurtres ont été multipliés par quatre dans le pays, et 2023 a été l’année la plus violente, avec 7500 homicides et plus de 40 meurtres pour 100’000 habitants.

Alourdir les peines

Le président Noboa, qui dirigera le pays jusqu’en 2025, propose avec cette consultation que les forces armées luttent contre le crime organisé et effectuent des contrôles permanents d’armes et d’explosifs le long des routes. Il souhaite également alourdir les peines pour les crimes liés au narcotrafic, les actes terroristes, la criminalité organisée, les meurtres ou encore les enlèvements.

Le référendum propose aussi que les armes confisquées soient destinées à l’usage de la police, l’évaluation des fonctionnaires de justice ou une réforme des procédures d’interdiction de territoire, d’expulsion et de reconduite à la frontière des étrangers.

Afin de créer de l’emploi, la consultation propose en outre la réouverture des casinos, bien que cette mesure soit critiquée en raison du risque éventuel de blanchiment d’argent. L’exploitation des casinos a été interdite en Équateur en 2011 à la suite d’un référendum lancé par l’ancien président Rafael Correa (2007-2017).

(AFP)

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