Présidentielle françaiseFlorian Philippot, figure des anti-pass et ex-fidèle de Le Pen, jette l’éponge
Dénonçant un système «verrouillé», le président du petit mouvement Les Patriotes se retire de la course à l’Elysée.
Florian Philippot, figure des manifestations anti-pass et ancien bras droit de Marine Le Pen, a annoncé vendredi qu’il retirait sa candidature à la présidentielle, n’ayant obtenu à ce jour qu’un seul parrainage, mais qu’il continuait à oeuvrer «à la défaite» d’Emmanuel Macron.
«Verrouillé et vicié»
«Confronté à un système de parrainages totalement verrouillé et vicié», le président du petit mouvement Les Patriotes «prend acte» dans un communiqué de «l’impossibilité d’aller au bout de sa candidature à l’élection présidentielle annoncée en juillet dernier, au lendemain de la terrible intervention du président Macron sur le «pass sanitaire»».
Au dernier pointage jeudi du Conseil constitutionnel, Florian Philippot n’avait obtenu qu’un seul parrainage, celui de Nadine Bienfait-Loisel, maire d’Yville-sur-Seine (Seine-Maritime), qui dénonce comme lui la «dictature sanitaire». Selon Florian Philippot, ses équipes, «conscientes d’un nombre insuffisant de promesses de parrainages» oeuvrent depuis plusieurs jours à «geler l’envoi des signatures» au Conseil.
Consultation en ligne
Florian Philippot, qui défend la sortie de la France de l’UE (Frexit), appelle les maires qui s’étaient engagés à le parrainer «à accorder leur signature à un candidat de leur choix n’ayant pas encore obtenu les 500 parrainages nécessaires».
Mais il n’appelle pas à ce stade à voter pour un autre candidat, avant une consultation en ligne des adhérents des Patriotes, qui seraient 36’000 selon lui et continueront à «participer activement à la défaite d’Emmanuel Macron», à l’occasion notamment des législatives en juin.
Une des manifestations contre le pass sanitaire, le 15 janvier à Paris, a été marquée par une agression contre une équipe de l’AFP, que Florian Philippot avait «condamnée», invoquant «une petite défaillance» de la sécurité.
L’Agence France-Presse avait déposé plainte pour «violences volontaires en réunion» et «menaces de mort», et en son nom pour «entrave à la liberté d’expression».