CamerounDes femmes et des enfants tués dans une attaque de séparatistes
Une vingtaine de personnes sont mortes lundi dans l’attaque d’un village par des séparatistes anglophones dans l’ouest du pays, où ces rebelles et l’armée s’affrontent depuis sept ans.
Le drame a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi dans le village de Egbekaw (région du Sud-Ouest). «L’attaque a fait une vingtaine de morts, hommes, femmes et enfants, et dix personnes grièvement blessées sont à l’hôpital», a assuré sous couvert de l’anonymat un haut responsable de l’administration de la région. L’attaque et le bilan provisoire ont été confirmés par un responsable des forces de l’ordre ainsi qu’un responsable d’un organisme gouvernemental.
Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose des groupes armés indépendantistes et les forces de sécurité. Ils sont chacun accusés de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone du pays. Des rebelles «ont attaqué les populations civiles de Egbekaw et le bilan provisoire est de 23 morts et une quinzaine de maisons brûlées», a affirmé un officier de la gendarmerie locale qui a également requis l’anonymat.
Un haut responsable de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a confirmé l’attaque et évoqué un bilan provisoire de 15 morts. «Mais ce chiffre peut évoluer», a assuré à l’AFP le membre de cet organisme gouvernemental. Au Cameroun, les informations concernant des attaques ou des actions impliquant des forces de l’ordre sont toujours communiquées officiellement plusieurs heures voire plusieurs jours plus tard et les responsables ne sont pas autorisés à en parler tant qu’un communiqué officiel n’a pas été publié.