Primes maladie: Une élue veut supprimer l’assurance maladie obligatoire

C’est un rituel qui se répète chaque année: les primes des caisses d’assurance maladie augmentent, les politiques s’inquiètent et promettent de trouver une solution… jusqu’à ce que la prochaine augmentation soit annoncée.

Afin de stopper la spirale des coûts, la conseillère d’Etat zurichoise en charge de la Santé Natalie Rickli appelle à une réforme fondamentale de l’assurance maladie dans la «SonntagsZeitung». «Ce système avec une assurance de base obligatoire, un recouvrement annuel des coûts grâce à une adaptation des primes et des réductions de primes individuelles financées par l’argent des contribuables a échoué d’un point de vue financier», affirme la politicienne UDC.

«Au lieu de continuer à rafistoler le système existant avec de nombreuses petites réformes, ce qu’il faut, c’est marquer un temps d’arrêt et avoir une discussion de fond, sans tabous. À mon avis, il faudrait même envisager la suppression de l’assurance maladie obligatoire», ajoute-t-elle encore.

Avec la démission d’Alain Berset, la Suisse aura un nouveau ministre de la Santé à la fin de l’année. Pour Natalie Rickli, ce serait l’occasion idéale de prendre un nouveau départ: «C’est une nécessité urgente, la loi fédérale sur l’assurance maladie (LAMal) introduite il y a près de 30 ans est dépassée. Un système qui plonge une grande partie de la classe moyenne dans des difficultés financières ne peut plus être qualifié de solidaire.» La hausse des coûts de l’assurance maladie constitue également un problème pour d’autres acteurs politiques.

La Fédération romande des consommateurs (FRC) a récemment demandé à Berne de geler les primes par une loi d’urgence. Samedi, lors de son assemblée des délégués à Bienne (BE), le Parti socialiste a décidé de relancer l’idée d’une caisse maladie publique. Le projet avait échoué dans les urnes il y a neuf ans.