FinlandeLes États-Unis vont avoir accès à 15 bases militaires
Le ministre finlandais de la Défense va signer lundi un accord sur la présence des forces américaines avec le stockage de «matériel de défense».
Le ministre finlandais de la Défense va signer lundi un accord de défense qui permettra aux États-Unis d’accéder à des bases militaires dans le pays nordique, a annoncé vendredi le ministère. «Le ministre de la Défense (Antti) Häkkänen et le secrétaire d’État américain Antony Blinken signeront lundi 18 décembre un accord bilatéral de coopération en matière de défense (DCA) à Washington DC», a indiqué dans un communiqué le Ministère de la défense. Cet accord permettra, entre autres, aux États-Unis d’accéder et d’utiliser 15 bases militaires en Finlande. Après la signature, le texte sera soumis au Parlement du pays nordique. «Le DCA renforcera la défense finlandaise car il permettra la présence et l’entraînement des forces américaines (sur son sol)», ainsi que le stockage et le positionnement de «matériel de défense sur le territoire finlandais», a souligné pour sa part Elina Valtonen, ministre des Affaires étrangères dans un communiqué séparé.
Dispositif de dissuasion
En parallèle, cet accord «renforcera également la mise en œuvre du dispositif de dissuasion et de défense de l’OTAN» que la Finlande a intégrée en avril, a-t-elle ajouté. Mme Valtonen sera également aux États-Unis le 18 décembre pour y rencontrer le secrétaire d’État américain Blinken. Un pacte similaire a été signé entre les États-Unis et la Suède le 6 décembre. Celui-ci mettra, entre autres, à disposition des États-Unis 17 bases militaires en Suède. Le texte, qualifié lui aussi de DCA, a été soumis au vote du Parlement suédois.
L’invasion de l’Ukraine par Moscou commencée en février 2022 a suscité l’inquiétude de la Finlande et de la Suède qui, historiquement neutres, ont demandé à rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Helsinki a pu intégrer l’alliance en avril, tandis que Stockholm attend la ratification de son adhésion par deux de ses membres, la Turquie et la Hongrie.