FootballSouleymane Cissé: «Il saura redonner un coup de fouet à l’équipe»
Avant le derby, le directeur sportif du LS évoque l’apport d’Alain Casanova, qui, dit-il, «n’est pas ici pour apprendre son métier». Il parle aussi des fans l’ayant pris en grippe.
- par
- Nicolas Jacquier
Pour Souleymane Cissé, directeur sportif du LS, Alain Casanova s’est imposé comme l’homme de la situation.
Jean-Guy Python/freshfocusUn «simple» changement d’entraîneur suffira-t-il à relancer les actions du LS? En installant l’expérimenté Alain Casanova (60 ans et plus de 300 matches comme entraîneur en L1) sur le banc vaudois, les dirigeants de la Tuilière sont convaincus de la légitimité de leur décision. «On était arrivé au bout de l’aventure avec Ilija Borenovic», devait lâcher Souleymane Cissé jeudi après-midi, en marge de l’intronisation de l’ancien portier du TFC.
Mais dans ce cas d’espèce, pourquoi avoir laissé passer la pause hivernale avant d’actionner le couperet? Cette dernière chance offerte à Borenovic contre Saint-Gall était-elle vraiment crédible? Un premier élément de réponse tombera samedi lors du derby lémanique…
«Alain possède le bagage nécessaire pour rebooster tout le monde. Ce n’est pas un débutant»
Pressé de s’expliquer sur le choix de l’homme qui doit sauver l’actuel barragiste de Super League, le directeur sportif du LS n’a pas été avare de compliments envers son nouveau technicien. «Alain possède le bagage nécessaire pour rebooster tout le monde. Ce n’est pas un débutant. Il n’est pas ici pour apprendre son métier. Avec son expérience, il saura redonner un coup de fouet à l’équipe pour aller chercher des résultats…»
Pas le messie non plus
Alors qu’il reste 54 points en jeu, donc beaucoup, rien ne garantit pour autant le succès de l’opération. «Dans le football, il n’y a pas de Messie, sinon cela se saurait.»
«Je peux comprendre le ras-le-bol des fans. Mais je ne suis pas là pour plaire. J’ai une famille qui m’aime suffisamment»
Le seul départ de Borenovic va-t-il contribuer à calmer la colère populaire? Souleymane Cissé reste la cible No 1 des fans qui l’ont pris en grippe. «Je peux comprendre le ras-le-bol des supporters et la colère qu’ils expriment. La situation du club nous affecte tout autant qu’eux. Mais je ne suis pas là pour plaire. J’ai une famille qui m’aime suffisamment. A Lausanne, il y a eu des directeurs sportifs avant moi, et il y en aura après. Mais tant qu’Ineos me laissera les rênes du club, je serai là.»
A la Tuilière, joueurs, staff et dirigeants savent au demeurant qu’ils ont besoin de l’apport inconditionnel du public afin de mener à bien l’opération maintien. «On a besoin du soutien des supporters. Cela doit être des partenaires et non des adversaires», conclut Cissé.
Première sortie du «nouveau» LS, ce samedi à la Praille (18h). L’occasion de voir, ou non, les effets du choc psychologique espéré…