Dakar 2024: Sainz perd de l’avance sur Loeb mais limite la casse

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Dakar 2024Sainz perd de l’avance sur Loeb mais limite la casse

L’Espagnol, leader du classement général, a cédé un peu plus de 7 minutes sur son concurrent à l’issue de la 7e étape, mercredi. En moto, Honda a réalisé un nouveau triplé.

Carlos Sainz a vécu une 10e étape du Dakar 2024 difficile, marquée par trois crevaisons.

Carlos Sainz a vécu une 10e étape du Dakar 2024 difficile, marquée par trois crevaisons.

Imago

Carlos Sainz limite les dégâts dans son duel avec Sébastien Loeb et conserve sa place de leader au général du Dakar 2024 à l’issue de la 10e étape mercredi, au cours de laquelle il a cédé un peu plus de 7 minutes. C’est un autre Français, Guerlain Chicherit (Toyota), qui s’impose sur la spéciale de 371 km dans les rochers monumentaux d’Al-Ula, en Arabie saoudite, mais l’enjeu de la course était ailleurs.

Dans la course au titre, le Madrilène s’est fait très peur sur les pistes rocailleuses avec trois crevaisons, se retrouvant en rade au km 248 dans l’attente de l’assistance d’un de ses coéquipiers chez Audi. «On s’est arrêté pour essayer de réparer. C’était impossible, on a dû attendre Mattias Ekström, que je remercie énormément car il nous a laissé ses pneus», a raconté Carlos Sainz, visiblement soulagé d’être arrivé.

«On a pris zéro risque mais on ne savait pas quoi faire. On allait doucement, on crève, on allait vite, on crève», a pesté le triple vainqueur du Dakar (2010, 2018 et 2020), qui a même perdu 16 minutes sur Sébastien Loeb (Prodrive) à un moment de l’étape.

L’Alsacien, dauphin au général, aurait pu en tirer pleinement profit s’il n’avait pas eu lui aussi à s’arrêter: deux crevaisons du côté où son cric hydraulique ne fonctionnait pas. Il a finalement dû chercher des rochers pour «mettre la voiture en bascule pour que l’arrière se lève», a-t-il expliqué.

Étape de tous les dangers jeudi

Autre perte de temps: le pistolet à écrou n’avait plus de batterie. «Il a fallu sortir la caisse à outils pour aller récupérer la clé manuelle pour serrer la roue. Ça fait chier, a-t-il pesté. C’est énervant sur le moment mais on a repris du temps à Carlos, c’est ce qu’on voulait».

Le nonuple champion du monde de rallye récupère 7’11’’ sur Sainz, mais garde encore 13’22’’ de retard sur le pilote Audi.

La 11e étape, jeudi, est annoncé comme celle de tous les dangers avec plus de 400 km de spéciale entre Al-Ula et Yanbu. «C’est celle qu’ils annoncent comme la plus dure du rallye, avec beaucoup de cailloux, a mis en garde le Français Stéphane Peterhansel (Audi). Cela ressemble à l’étape 2 de l’année dernière, où beaucoup de monde avait crevé, ça avait été une hécatombe pour certains des favoris. Il n’y a pas de quoi partir serein demain (ndlr: jeudi) avec 15 minutes d’avance, tout peut encore être bouleversé avec des crevaisons.»

Nouveau triplé Honda en moto

Chez les motards, l’Américain Ricky Brabec (Honda) a remporté sur le fil l’étape et consolidé un peu plus sa place de leader au général. «Il reste deux jours, notre équipe est forte, je suis à 100%. Demain ça va être dur avec la grosse étape et toutes ces pierres, je vais essayer de sécuriser ma place», a déclaré Ricky Brabec à l’issue de l’étape.

Comme pour la 9e étape mardi, c’est encore un triplé Honda sur le podium: Brabec devance de 2 petites secondes son coéquipier chilien Ignacio Cornejo et son autre camarade de l’écurie rouge, Adrien Van Beveren (+20’’).

Le Français, qui avait la lourde tâche d’ouvrir la spéciale de 371 km dans les rochers monumentaux d’Al-Ula, s’en est plutôt bien sorti. «La navigation était difficile, à la fin j’avais la tête usée de lire mon roadbook, avoir Ricky avec moi c’était un plus. […] On rentre dans les moments décisifs et c’est maintenant qu’il faut faire la différence», a souligné «VBA».

Il rattrape son retard sur le Botswanais Ross Branch (Hero), 2e au général, qui n’est plus qu’à 52 secondes, mais accuse toujours 11’46’’ de retard sur Ricky Brabec. «Ca va être dur d’aller chercher Ricky, il est encore monté d’un cran. Il faut continuer à y croire, on ne sait jamais, la roue tournera peut-être en notre faveur», a indiqué Ross Branch.

(AFP)

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