Football: A Grasshopper, on vogue en eaux troubles

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FootballÀ Grasshopper, on vogue en eaux troubles

Président de GC depuis le 30 juin, l’Anglais Matt Jackson s’est présenté à la presse jeudi. Il a fait le point sur un club instable, financièrement et sportivement.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Lors du dernier match de Super League, Grasshopper avait perdu 2-1 à la Pontaise contre Stade Lausanne. Ce qui avait valu aux joueurs une explication avec leurs supporters.

Lors du dernier match de Super League, Grasshopper avait perdu 2-1 à la Pontaise contre Stade Lausanne. Ce qui avait valu aux joueurs une explication avec leurs supporters.

Claudio De Capitani/freshfocus

Puisqu’elle est passée à douze équipes, la Super League proposera de fait plus de candidats à la relégation. Même si un seul tombera au final (le 12e), et un autre devra se coltiner un barrage promotion-relégation contre le 2e de Challenge League. Plusieurs équipes savent qu’elles doivent forcément s’y préparer: les néo-promus comme Yverdon ou, surtout, Stade Lausanne n’ignorent pas qu’ils sont en tête de liste. Mais Grasshopper est sans doute l’équipe qui présente le plus d’arguments à la saison galère.

Les Sauterelles ont pris quatre points sur les six premiers matches, soit autant que Bâle, le Lausanne-Sport et le SLO, les quatre équipes à fermer la marche pour l’instant. Surtout, lors de la dernière rencontre avant la trêve, ils avaient été logiquement battus par Stade Lausanne à la Pontaise (2-1). Et puis, la semaine dernière, GC a été sorti de la Coupe de Suisse par Sion. De quoi authentifier sa fragilité.

«Des grandes équipes comme Chelsea ou Manchester United ont également besoin de temps après avoir investi.»

Matt Jackson, président de Grasshopper

Elle a été confirmée jeudi par le nouveau président du club, l’Anglais Matt Jackson. En poste depuis le 30 juin, l’ancien joueur d’Everton, Norwich ou Wigan s’est exprimé pour la première fois face aux médias. «Nous devons pour l’instant supporter la douleur engendrée par ce début de saison, a-t-il dit dans des propos rapportés par 20 Minuten. Les résultats viendront, mais nous devons être patients. Des grandes équipes comme Chelsea ou Manchester United ont également besoin de temps après avoir investi.»

2,7 millions d’économies

Sauf que du côté de GC, sous pavillon chinois depuis 2020, on a plus fait des économies qu’autre chose cet été. Les transferts (départs notamment de Dominik Schmid ou Tomas Ribeiro) ont rapporté 1,7 million au club, rapporte 20 Minuten. Aussi, près d’un million d’économies a été fait sur les salaires. «C’est un pas dans la bonne direction», relève Jackson, sachant que le déficit de la saison passée s’élevait à près de 14 millions de francs. Et puis, il y a la question de la vente. Les investisseurs chinois y sont ouverts, «mais leur engagement est incroyable», promet le président.

Reste que, sportivement, cela demande confirmation, surtout à la veille de recevoir Saint-Gall (samedi 20h30), l’actuel troisième de Super League. Parce que l’équipe entraînée par Bruno Berner, arrivé cet été en remplacement de Giorgio Contini, n’a pas encore trouvé ses marques. Seul l’ailier canadien Théo Corbeanu (21 ans, prêté par Wolverhamption) s’est réellement mis en valeur jusqu’ici, avec un but et trois passes décisives, même s’il y a encore beaucoup de déchets dans son jeu.

De quoi douter? «Bien sûr qu’on doute, mais il ne faut pas désespérer, a répondu Berner. Roger Federer aussi a sûrement douté à un moment donné, mais il est ensuite parvenu à se recentrer.» Comparaison osée.

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