FootballFrick est désolé pour Servette et pour Omeragic
Une bourde et une expulsion qui précipitent les six buts encaissés ensuite contre YB: le portier grenat dit comment il a vécu tout ça.


La VAR vient de le confirmer: Frick est expulsé en fin de première période. Servette va alors exploser et encaisser six buts. Il parle de tout cela.
ERIC LAFARGUE– Jeremy Frick, que s’est-il passé à la 41e minute de jeu, alors qu’il y avait encore 0-0 entre Servette et Young Boys?
– Je fais une faute de main, c’est clair. Je relâche la balle, j’essaie de me rattraper, Ngamaleu est là. Je suis emporté par mon élan. Je comprends le penalty, pas de problème. Mais je ne peux pas m’arrêter. L’arbitre m’a bien dit qu’il n’avait pas le choix, qu’en annihilant une chance de but certaine, je méritais le rouge. Alors c’est comme cela…
– Comment vivez-vous cette expulsion?
– J’ai un sentiment de culpabilité, je ne peux pas dire les choses autrement, faut pas chercher plus loin le coupable. Oui, Servette était déjà en difficulté, cela a coïncidé avec Martins qui est entré dans son match, nous qui avons trop reculé aussi. Mais avant ce moment-là, il y avait 0-0 et je n’avais pas la sensation d’avoir été grandement mis en difficulté. Oui, forcément, avec le but du penalty et les cinq autres qui suivront en deuxième période, j’ai ce sentiment de culpabilité.
– Que s’est-il passé à la pause, avez-vous parlé à vos coéquipiers dans le vestiaire?
– J’ai surtout parlé à Edin Omeragic. Je lui ai dit qu’il n’avait rien à prouver, qu’il ne serait pas jugé sur ce match, avec un Servette à dix. Il a fait de beaux arrêts. Mais voilà…
– Oui, pour ses débuts en Super League, il a encaissé six buts, même si on ne peut rien lui reprocher…
– Je vais le dire: je suis désolé pour Servette, mea culpa, mais je suis surtout désolé pour Edin, un jeune gardien bourré de talent. Je suis dégoûté pour lui, dégoûté de l’avoir mis dans cette situation.
– Comment digérez-vous tout cela, personnellement?
– J’ai déjà fait des erreurs, j’en commettrai encore. Si cette scène devait m’habiter, me torturer, il aurait fallu que je choisisse autre chose que gardien de but professionnel. J’ai déjà fait le bilan, je tourne la page, je ne reste pas bloqué sur ça. J’ai maintenant la pause internationale et une semaine de plus avant de rejouer. Je vais en profiter pour bosser très dur.