Hockey sur glace: Toucher ou pas toucher, telle est la question

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Hockey sur glaceToucher ou pas toucher, telle est la question

Une vieille superstition tiraille les finalistes de la Coupe Stanley. Faut-il ou non toucher le trophée décerné au vainqueur de chaque demi-finale?

Cyrill Pasche
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Cyrill Pasche
Le capitaine de l’Avalanche du Colorado, Gabriel Landeskog, n’a pas eu peur de toucher le trophée décerné à la meilleure équipe de l’Ouest.

Le capitaine de l’Avalanche du Colorado, Gabriel Landeskog, n’a pas eu peur de toucher le trophée décerné à la meilleure équipe de l’Ouest. 

AFP

Il s’agit d’une vieille superstition selon laquelle le seul trophée à soulever est la Coupe Stanley. Or, le circuit nord-américain de hockey a la particularité de remettre une coupe aux deux vainqueurs de chaque Conférence. Dès lors, de nombreux hockeyeurs estiment que le fait de soulever un trophée avant de remporter le prix suprême, la Coupe Stanley, ne peut qu’apporter mauvaise fortune. 

Ainsi, en 2008, Sidney Crosby a sagement choisi de ne pas toucher le Prince of Wales Trophy, soit la coupe décernée après la demi-finale à la meilleure équipe de la Conférence Est. Son équipe avait ensuite perdu la finale de la Coupe Stanley contre les Detroit Red Wings. L’année suivante, le capitaine des Pittsburgh Penguins ne s’est pas posé la question: il s’est cette fois-ci emparé du trophée après avoir gagné la finale de la Conférence Est. Quelques jours plus tard, les Penguins remportaient la Coupe Stanley. 

Idem pour Alexander Ovechkin en 2018 avec les Capitals. Le Russe avait posé la main sur le trophée de la Conférence Est, malgré la superstition voulant qu’un tel geste porterait malheur avant d’arriver en finale de la Coupe Stanley. Ce qui n’a pas empêché les Caps de battre Vegas en finale. 

Et cette année, le capitaine des Colorado Avalanche, première équipe qualifiée pour la finale, en a fait de même. Le Suédois Gabriel Landeskog a touché (mais pas soulevé) le Clarence S. Campbell Bowl décerné à la meilleure équipe de la Conférence Ouest. «Nous ne savions pas vraiment si nous allions toucher ou pas le trophée. Certains gars y étaient favorables, d’autres non», a expliqué Landeskog sur le site de la NHL. 

On ne sait pas encore si cela porterait bonheur ou malheur à la franchise du Colorado, qui attend de connaître son adversaire en finale de la Coupe Stanley. Reste que l’Avalanche est devenu, avec les Vegas Golden Knights, perdant de la finale en 2018, la deuxième équipe seulement à toucher le Clarence S. Campbell Bowl depuis la saison 2006-2007.

Et parmi les 14 équipes qui avaient décidé de ne pas toucher le trophée de la Conférence ouest au cours des 15 dernières saisons, huit ont remporté la Coupe Stanley dans la foulée. Dernier exemple en date, les St. Louis Blues en 2019. 

Le Lightning de Tampa Bay, double vainqueur de la Coupe Stanley (2021, 2020), n’a pas été maudit après que le capitaine Steven Stamkos a touché le trophée du Prince of Wales. En 2021 d’ailleurs, leur adversaire en finale, le Canadien de Montréal, avait quant à lui décidé de ne pas toucher le trophée de la Conférence Est. Sans succès, puisque les Habs s’étaient ensuite inclinés en finale face au Lightning. 

L’équipe de Floride, actuellement à la lutte avec les New York Rangers pour une place en finale, ne devrait probablement pas changer d’habitude si elle venait à se qualifier dans les prochains jours pour une troisième finale de rang. 

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