La Banque mondiale incite les États à taxer toutes les boissons sucrées

Publié

ConsommationLa Banque mondiale incite les États à taxer toutes les boissons sucrées

Selon l’institution, taxer les sodas et autres jus de fruits permettrait à la fois d’augmenter les revenus des États et d’améliorer la santé de leur population.

Les boissons sucrées sont liées à l’obésité, aux maladies cardiovasculaires, au diabète et aux problèmes de dentition. Les taxer inciterait les consommateurs à se tourner vers des boissons alternatives comme l’eau, selon la Banque mondiale.

Les boissons sucrées sont liées à l’obésité, aux maladies cardiovasculaires, au diabète et aux problèmes de dentition. Les taxer inciterait les consommateurs à se tourner vers des boissons alternatives comme l’eau, selon la Banque mondiale.

AFP

Taxer les boissons sucrées a un effet positif tant pour la santé des populations que pour les finances publiques, a estimé mercredi la Banque mondiale (BM), qui incite les États à envisager d’agir en ce sens. Cela permettrait «d’augmenter la productivité et les revenus» des États, tout en améliorant la santé des habitants en les poussant à consommer des boissons alternatives telles que l’eau, selon un article de blog publié par la BM.

Les pays du G20 font de la résistance

Ce type de taxe dite «pigouvienne» joue sur le principe du signal prix, en augmentant celui des produits visés de manière à faire baisser leur consommation. Pour l’heure, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des pays ayant mis en place ce type de taxation, principalement dans les pays pauvres et émergents. À l’inverse, la majorité des pays du G20 n’ont pas mis en place de taxation spécifique sur les boissons sucrées.

La couverture est par ailleurs inégale selon les régions: 98% de la population d’Asie du Sud et 81% de la population latino-américaine sont ainsi concernées, alors que ce n’est le cas que de 21% de la population d’Afrique du Nord et du Proche-Orient et même de 10% de celles d’Asie de l’Est et du Pacifique.

Une fiscalité pas assez ciblée

Afin d’améliorer son efficacité, cette taxation doit augmenter les prix de manière suffisamment importante et viser une large catégorie de produits, dont les boissons au chocolat ou les jus de fruits. La BM regrette cependant que, le plus souvent, cette fiscalité ne soit pas suffisamment ciblée, intégrant également l’eau en bouteille, réduisant de fait les effets potentiels en termes de santé publique.

L’institution rappelle que les boissons sucrées «sont liées à l’obésité, aux maladies cardiovasculaires, au diabète et aux problèmes de dentition». Ces problèmes de santé concernaient deux milliards de personnes en 2016, 70% d’entre elles vivant dans des pays pauvres ou émergents. Or ces maladies ont également un impact économique en «réduisant l’espérance de vie, la productivité et en augmentant les dépenses de santé».

Selon des études réalisées au Mexique et au Royaume-Uni, la mise en place d’une taxation de ces boissons a entraîné une réduction de l’obésité, en particulier chez les jeunes filles.

(AFP)

Ton opinion

3 commentaires