ValaisWilliam Besse sauvé par une greffe du foie
L’ancien skieur a vécu un conte de Noël. Après une année et demie d’attente, il a pu bénéficier d’une transplantation aux HUG. Sa reconnaissance éternelle va au donneur décédé.
- par
- Eric Felley
«Mon donneur m’a fait un cadeau incroyable». C’est avec cette citation de William Besse que «Le Nouvelliste» raconte ce mardi le conte de Noël qu’a vécu le champion de ski valaisan âgé de 55 ans. Ce dernier est atteint depuis 2008 d’une maladie auto-immune touchant les fonctions biliaires. Au fil des ans, il a perdu pas mal de poids et son visage est devenu marqué. Depuis une année et demie, il figurait sur une liste d’attente pour une transplantation devenue vitale.
«La situation devenait un peu compliquée pour William qui était très fatigué et avait perdu beaucoup de poids», raconte au quotidien valaisan sa femme Floriane. Ses proches vivaient donc dans l’espoir d’un appel des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). C’est qui est arrivé le 12 décembre à 20 h 15. Branle-bas de combat pour la famille Besse qui se rend illico au bout du lac, où ils arrivent à minuit. Des examens doivent encore avoir lieu pour être certain de la qualité du foie du donneur.
«Je n’étais sûr de rien»
«Jusqu’à ce que le professeur Compagnon me confirme que la greffe pouvait avoir lieu, je n’étais sûr de rien», se rappelle William Besse, sachant aussi qu’une personne sur cinq retourne à la maison, en pareille situation, à cause d’un problème avec l’organe. L’opération a finalement eu lieu durant l’après-midi et a duré neuf heures. William Besse est rentré chez lui le 31 décembre pour une convalescence de plusieurs mois, où il va devoir «serrer un peu le frein à main», selon son expression.
Mais il est heureux et surtout reconnaissant envers son donneur et ce «cadeau incroyable»: «Je ne m’attendais pas du tout à éprouver un tel ressenti. (…) C’est quelque chose qui monte depuis l’intérieur de ton corps et qui explose. J’ai eu une fois ou deux cette impression dans ma vie, comme lorsque j’ai gagné Wengen par exemple».
Plus de viande crue ou saignante
William Besse a donc retrouvé des couleurs. Il doit encore prendre une vingtaine de médicaments pour réduire au maximum le risque de rejet. «Il y a des choses auxquelles je n’ai plus droit, admet-il, comme la viande crue ou cuite de façon saignante». Mais il dit vouloir faire le maximum pour que cela réussisse et «que la personne décédée continue ainsi un peu à vivre à travers son foie greffé en moi».