Lausanne va trembler jusqu’à la fin

Il reste deux matches dans ce tour contre la relégation et Lausanne n’a toujours pas assuré son maintien dans l’élite. Pire: il y a comme une crispation malsaine, après la défaite face à Lucerne. Le LS n’a plus que quatre points d’avance sur GC, barragiste. Fragilité de l’instant.

Incapable de battre des Lucernois qui n’espèrent plus rien cette saison, les Lausannois tremblent. Ils sont désormais obligés de battre ce SLO déjà relégué samedi prochain à la Pontaise. Une formalité? Loin d’être le cas dans ce derby, encore moins avec la suspension de Dussenne (expulsé ce mercredi soir pour deux jaunes). Parce que si GC poursuit sur son redressement, alors il pourrait y avoir dans la foulée, lors de la dernière journée, le match de la peur à la Tuilière, ce LS-GC, place de barragiste en jeu.

On n’en est pas encore là. On veut croire que le LS saura se sauver, même maladroitement, samedi prochain. Pour tout dire, il aurait déjà dû le faire contre Bâle. Et bien sûr contre Lucerne. D’ailleurs, il a eu l’opportunité d’en prendre la direction.

Déficit à la conclusion

Fatalité de la destinée: ce Lausanne qui veut regarder devant, qui s’ouvre des chemins, se perd au moment de concrétiser ses élans. Une fois de plus, contre Lucerne, des Vaudois qui auraient dû mener au score après 11 minutes. Ilie s’était débrouillé tout seul pour se retrouver à huit mètres de la cage de Loretz, autrement dit, il avait fait le plus dur. Une fois de plus, avec la cage ouverte, le ballon filait dans les bras du portier adverse.

Le déficit à la conclusion coûte cher, toujours. Le fantasme veut que tout cela se paie cash? Pour le LS, c’est souvent vrai. Trois minutes plus tard, avec un Szalai égaré sur une rupture lucernoise, Klidje pouvait filer à la rencontre de Letica. Avec bien plus de précision qu’Ilie, il ne laissait aucune chance au portier vaudois.

Très loin de ses standards à domicile, Lausanne s’essayait poussivement au sursaut d’orgueil. Rien de convaincant. Labeau faisait le beau sans réussir à se faire la belle. Sanches, en électron libre, voulait se projeter partout et n’était donc vraiment présent nulle part. Le flou des intentions.

Bien sûr, avec les suspensions de Bernede et de Custodio, le LS jouait sans deux éléments clés. Pas une excuse, une circonstance atténuante. Qui n’a pas affranchi les Vaudois des sifflets des siens à la pause.

Après? Ludovic Magnin a voulu vite réagir. Avant l’heure de jeu, trois changements d’un coup avec les entrées de Sene, Kalu et Pafundi.

Le changement de système avec un Lausanne plus haut, plus agressif, a permis aux Vaudois de copieusement dominer Lucerne.

Mais c’est sur un rare passage des Lucernois dans le camp vaudois que Okou allait doubler la mise. Le LS en est quitte pour trembler, jusqu’à la fin de la saison, parce qu’il est inconstant. A l’image de sa saison.