Pologne-Biélorussie: Un soldat polonais a blessé un migrant syrien en «trébuchant»

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Pologne-BiélorussieUn soldat polonais a blessé un migrant syrien en «trébuchant»

Alors qu’un groupe de migrants tentait d’entrer en Pologne depuis la Biélorussie, l’un d’entre eux a été blessé par une balle. Le procureur parle d’un accident, les ONG protestent.

Le gouvernement polonais a déployé une force militaire et policière considérable à la frontière avec la Biélorussie, afin de dissuader les migrants de passer illégalement.

Le gouvernement polonais a déployé une force militaire et policière considérable à la frontière avec la Biélorussie, afin de dissuader les migrants de passer illégalement.

AFP

Un migrant syrien de 23 ans a été blessé par le tir d’un militaire polonais, en tentant de traverser la frontière en provenance de la Biélorussie, ont indiqué, dimanche, des ONG. De son côté, le Parquet polonais a annoncé avoir ouvert une enquête.

Le migrant, qui est hospitalisé, a raconté «qu’au moment où il traversait la forêt avec un groupe d’autres migrants, un cri incompréhensible a retenti derrière eux, suivi immédiatement d’un tir qui l’a touché au dos», a rapporté Aleksandra Chrzanowska, membre de l’Association d’intervention juridique et du groupe Granica (Frontière).

«Selon mes informations, il s’est agi d’un accident arrivé lorsque le soldat a trébuché sur le chemin.»

Radoslaw Wiszenko, procureur du Parquet de Bialystok (Pol)

Le jeune Syrien, qui attend une intervention chirurgicale, «a déclaré vouloir demander une protection internationale», a ajouté Aleksandra Chrzanowska.

«La police militaire a ouvert une enquête», a indiqué le procureur Radoslaw Wiszenko, membre du parquet de Bialystok. «Selon mes informations, il s’est agi d’un accident arrivé lorsque le soldat a trébuché» sur le chemin.

Cinquante migrants tués depuis 2021?

Le gouvernement polonais a construit une barrière métallique le long de sa frontière avec la Biélorussie en 2022 et déployé une force militaire et policière considérable sur place, afin de dissuader les migrants de traverser illégalement la frontière, une opération orchestrée par Minsk, selon lui.

Les gardes-frontières, secondés par l’armée, y appliquent souvent des push-backs pour renvoyer les migrants vers la Biélorussie, mesures critiquées par les organisations de défense des droits de l’homme.

Selon les ONG présentes dans la zone frontalière pour porter secours aux migrants, il y a eu au moins 50 cas de décès confirmés à cette frontière depuis le début de la crise migratoire dans cette zone, à l’été 2021. Le sort d’environ 200 autres migrants reste inconnu.

(AFP)

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