Migrants et sécuritéL’Italie introduit des contrôles à sa frontière avec la Slovénie
Face aux «menaces d’actions violentes » et à «la pression migratoire», Rome a pris cette décision pour dix jours. Dans cette région, «16’000 personnes sont entrées illégalement» depuis janvier.
L’Italie va introduire des contrôles à sa frontière avec la Slovénie, pour faire face à la hausse du «niveau de menace d’actions violentes au sein de l’Union européenne» et à «la pression migratoire», a annoncé Rome, mercredi, dans un contexte de tensions liées à la crise au Proche-Orient.
«La reprise des contrôles aux frontières internes, déjà adoptée par le passé dans la zone Schengen, a été communiquée par le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi», à Bruxelles, a indiqué le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni.
Ces contrôles, «adaptés à la menace et calibrés pour avoir le moins d’impact possible sur la circulation transfrontalière et sur la circulation des marchandises», entreront en vigueur samedi, pour une durée de dix jours éventuellement renouvelable. La réintroduction de tels contrôles dans l’espace Schengen n’est en effet autorisée que dans des circonstances exceptionnelles et doit être notifiée à Bruxelles avant de pouvoir être mise en œuvre.
«Pression migratoire constante»
Rome justifie cette décision par «l’intensification des foyers de crise aux frontières de l’Europe, en particulier après l’attaque contre Israël, qui a fait croître le niveau de menace d’actions violentes au sein de l’UE».
Cette situation est, selon le gouvernement d’extrême droite et de droite, «aggravée par la pression migratoire constante sur l’Italie, tant par voie maritime que par voie terrestre (140’000 arrivées sur les côtes italiennes, +85% par rapport à 2022)».
Rien que dans le Frioul - Vénétie Julienne, la région du nord-est de la Péninsule, au contact avec la Slovénie, «16’000 personnes sont entrées illégalement» depuis janvier, selon Rome.
Cette annonce intervient alors que l’Autriche a elle aussi annoncé, mardi, la mise en place de contrôles à sa frontière avec la République tchèque, pour dissuader les passeurs de migrants qui voudraient changer d’itinéraire après la décision de l’Allemagne de renforcer sa surveillance.