France : «Nahel, on le reverra pas, et le policier sera en famille à Noël»

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France«Nahel, on le reverra pas, et le policier sera en famille à Noël»

Afin de protester contre la récente libération de l’agent de police qui a tué un jeune de 17 ans en juin à Nanterre, quelque 500 personnes se sont réunies dimanche sur les lieux du tir mortel. 

La mère de Nahel, au centre, est à l’origine du rassemblement de dimanche.

La mère de Nahel, au centre, est à l’origine du rassemblement de dimanche. 

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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le calme dimanche à Nanterre (Hauts-de-Seine) à l’appel de la mère de Nahel, quelques jours après la remise en liberté du policier auteur du tir mortel sur l’adolescent en juin.

«N’oubliez pas Nahel !»

«Il m’a tué mon fils», a déclaré la mère de Nahel, en larmes. «Le matin, quand je me réveille, je n’ai plus sa voix, je n’ai plus la tête de mon fils, je n’ai plus le sourire de mon fils», a-t-elle ajouté, vêtue d’un tee-shirt blanc «Justice pour Nahel». «Pas de justice, pas de paix», clamaient les manifestants entre différentes prises de parole, a constaté une journaliste de l’AFP.

Quelque 500 personnes se sont rassemblées sur la place où la voiture conduite par Nahel était venue s’encastrer dans un poteau après le tir mortel du policier le 27 juin dernier, selon la préfecture de police. Le visage masqué, des amis de Nahel se sont exprimés pour critiquer la remise en liberté du policier, décidée mercredi. «N’oubliez pas Nahel !», a lancé au micro un des amis de l’adolescent.

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Mis en examen pour meurtre

«C’est toujours les mêmes qui meurent de refus d’obtempérer», a également dénoncé l’un d’eux, tandis que d’autres brandissaient des pancartes sur lesquelles était écrit «La police tue». Le rassemblement s’est ensuite dispersé dans le calme aux alentours de 17h00, a constaté une journaliste de l’AFP. Trois personnes ont été interpellées en marge de la manifestation, a indiqué la préfecture de police.

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La justice a ordonné mercredi la remise en liberté du policier de 38 ans qui a ouvert le feu et tué Nahel, 17 ans, au volant de son véhicule, le 27 juin dernier, lors d’un contrôle routier dans les rues de Nanterre. La mort de l’adolescent a déclenché plus d’une semaine de violences, affrontements avec les forces de l’ordre et pillages dans de nombreuses villes de France, les plus graves émeutes survenues dans le pays depuis 2005. Le policier reste mis en examen pour meurtre et a été placé sous contrôle judiciaire.

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Décision «incompréhensible»

Dimanche, Shaïnez, 16 ans, est venue avec sa mère protester contre cette décision. Elles vivent dans la cité Pablo Picasso et sont voisines de la mère de Nahel. «On est obligées de se battre, de venir pour lui», dit Shaïnez, révoltée par la remise en liberté «incompréhensible» du policier. «Nahel, on le reverra pas, et le policier sera avec sa famille pour les fêtes, c’est de l’injustice», a-t-elle déclaré à l’AFP. Imane, étudiante de 19 ans à la faculté de Nanterre qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, confie elle ressentir du «dégoût» après la libération du policier. Elle ajoute s’être déplacée pour «rappeler qu’un meurtre est un meurtre, quelque soit le statut» du mis en cause.

Plusieurs manifestants portaient également des pancartes disant «435-1, la loi tue», référence à l’article du Code de la sécurité intérieure (CSI) qui régit les conditions dans lesquelles les policiers et gendarmes peuvent faire usage de leur arme. Présent au rassemblement, le député LFI Thomas Portes a répété que son groupe voulait l’abrogation de cet article de loi adopté en 2017.

(AFP)

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