Harcèlement et violence, Yverdon tente une nouvelle approche

La particularité du nouveau dispositif pour les victimes et témoins de harcèlement de rue et de violence présenté par la municipalité d’Yverdon-les-Bains réside dans l’accueil et le premier contact avec une répondante issue du domaine social et formée à la médiation. «En sa qualité de civile, celle-ci n’est pas soumise au devoir de dénoncer les faits venus à sa connaissance, permettant ainsi d’établir un climat de confiance. Par la suite, avec l’accord de la personne concernée, une activation d’un pool de policiers en vue d’un entretien en cas de suspicion et de faits relevant d’infractions pénales pourra avoir lieu», lit-on dans un communiqué de la deuxième ville du canton de Vaud.

Dans un cadre bienveillant et sécurisant, le nouveau dispositif permet notamment à une personne victime ou témoin, de signaler un événement de harcèlement de rue ou de violence, d’être orientée auprès des partenaires médicaux ou sociaux, ainsi que des structures et associations d’aide et de soutien. Une victime aura, bien évidemment, également la possibilité de déposer plainte auprès d’un membre du personnel policier sensibilisé.

Lancé ce mercredi, ce dispositif est activable via deux formulaires distincts disponibles sur le site www.policenv.ch : le premier est dédié aux cas de harcèlement de rue, le deuxième aux situations de violence. Un premier bilan sera dressé en mars 2023, un second à fin 2023 en vue d’une pérennisation. Ce dispositif ne remplace toutefois pas les services de secours en cas d’urgence (Police/117) ni les guichets de police ouverts au public. 

Ce plan d’actions sera complété par une communication dont le slogan «Harcèlement de rue, violence. STOP au silence », sera diffusé sur les réseaux sociaux et via une campagne d’affichage notamment dans les établissements publics d’Yverdon-les-Bains.