Football: Les ultras lyonnais font la leçon aux joueurs de l’OL

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FootballLes ultras lyonnais font la leçon aux joueurs de l’OL

Étrillé par le Paris St-Germain dimanche soir en Ligue 1 (1-4), l'OL a des problèmes à tous les niveaux. Ses fans eux-mêmes lui ont donné la leçon.

Robin Carrel
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Robin Carrel
Les joueurs lyonnais en rang d’oignons devant les Bad Gones.

Les joueurs lyonnais en rang d’oignons devant les Bad Gones.

IMAGO/PanoramiC

La séquence est assez surréaliste. À tel point que la vidéo fait désormais le tour des réseaux sociaux à travers le monde. Après la large défaite lyonnaise contre le PSG dimanche soir (1-4), les joueurs rhodaniens ont été invectivés de longues minutes par leurs propres supporters. Ces derniers avaient même une banderole toute prête, ayant largement anticipé la déroute des leurs. Et ce n’était que la dernière d’une longue série…

Cela fait de nombreuses semaines que le torchon brûle dans le «69», le département du Rhône. Depuis que Jean-Michel Aulas, qui devait rester trois ans aux commandes du club, a été viré en moins de six mois par John Textor. L’Américain a racheté le club du Groupama Stadium via la Holding Eagle Football (déjà propriétaire de Botafogo, Crystal Palace, les féminines de l’OL Reign et RWD Molenbeek). Frustré, le dirigeant mythique de l’OL fait feu de tout bois dans les médias et sur son compte X.

Une des banderoles qui a fait tant parler.

Une des banderoles qui a fait tant parler.

IMAGO/PanoramiC

Forcément, les remous à la tête du club n’aident pas une équipe déjà en difficulté depuis de longs mois. Et c’est peu dire que rien n’est simple pour le coach Laurent Blanc. Entre un effectif pas franchement renforcé cet été et le départ de deux des meilleurs produits du centre de formation (Bradley Barcola au PSG pour une cinquantaine de millions et Castello Lukeba à Leipzig pour environ 35 millions), pas facile de relancer un groupe dans le doute. La personnalité même de l’ancien champion du monde - et sa réputation de golfeur impénitent - augmente encore le niveau des critiques.

Des banderoles en série

Dimanche soir, c’est le public du Groupama Stadium qui a crié fort sa frustration. Modèle de stabilité au début des années 2000 (sept titres d’affilée entre 2002 et 2008 et trois fois vice-champion ensuite en 2010, 2015 et 2016), sans doute un des meilleurs clubs formateurs de la planète football, l’OL vit les pires tourments depuis qu’il est entré dans le monde de la multipropriété. Eagle Football a dépensé 884 millions d’euros pour s’offrir l’OL en décembre dernier, après des tractations qui ont tiré en longueur.

Dimanche soir, comme une sorte de coup de grâce, ce sont les supporters qui ont manifesté de manière spectaculaire leur mécontentement à grand renfort de banderoles et de quolibets. Les jeunes vendus par le club? «Quitter le club pendant la tempête, vous êtes des m*****». Le coach? «Laurent Blanc, si tu n’as plus les c******* de te battre, démissionne». L’ensemble de l’effectif? «S’il existe des leaders dans ce vestiaire, ils n’ont plus le droit de se taire»…

Les images qui ont bouclé la diffusion étaient également saisissantes. Le «capo» du kop lyonnais, avec tous ses joueurs face à lui, leur a fait la leçon comme à des enfants de 4P qui auraient un peu trop chahuté pendant la récréation. «À vous, l’effectif de l’OL 2023-2024.  Le message s’adresse à ceux qui assument être des cadres du vestiaire. Et le message est clair: ils n’ont plus droit de se taire. Vous êtes ceux qui portent le maillot de l’OL. Vous n’avez pas le droit de le salir. Le mercato est terminé, l’effectif est là, nous, on ne demande qu’une chose: être à vos côtés. Mais il faut que vous le méritiez. On ne demande qu’à chanter vos noms avec amour, pas comme on a chanté ceux des trois petites s****** qui ont quitté notre club ces derniers mois. Si on doit prendre des pilules, que ce soit la tête haute. Allez l’OL!»

Ambiance.

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