Football: Weiler: «Ce Servette m’inspire de la fierté!»

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FootballWeiler: «Ce Servette m’inspire de la fierté!»

L’entraîneur servettien pouvait avoir le sourire. José Mourinho s’est aussi expliqué après le nul, regrettant un manque d’intensité des siens.

Daniel Visentini
par
Daniel Visentini
René Weiler a les idées claires. José Mourinho est dans le flou. Le mérite de Servette face à la Roma.

René Weiler a les idées claires. José Mourinho est dans le flou. Le mérite de Servette face à la Roma.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

René Weiler n’allait pas bomber le torse, ce n’est pas son genre. A la place, il s’est laissé gagner par le bonheur d’une belle soirée. «Ce Servette m’inspire de la fierté», a-t-il souri pour savourer le moment. Contre la Roma, il n’y a eu de victoire, mais ce nul, par comparaison avec la défaite 4-0 à Rome à l’aller, raconte la nouvelle force des Grenat.

«Oui, quand on compare les deux rencontres, on peut se dire que la première période est ressemblante, avec une Roma qui profite de sa seule occasion pour marquer, dit l’entraîneur de Servette. Mais après, on a vu une réaction de notre part. Pas comme à Rome. Nous avons mérité d’égaliser. Je suis content, l’équipe joue bien. Et il y a cette solidarité.»

«Nous avons mérité d’égaliser. Je suis content, l’équipe joue bien. Et il y a cette solidarité.»

René Weiler,entraîneur du Servette FC

Une solidarité et une communion avec le public. «Des soirées comme ça, c’est extraordinaire, lance Weiler. Et on sait maintenant que nous vivrons encore cela au moins une fois en 2024.» Servette étant assuré de terminer 3e du groupe, il sera rebasculé en Conference League dans un barrage qui a tout d’un 16e de finale. L’aventure continue donc et plus si entente.

C’est peut-être dans la tête que tout se joue. C’est là où la confiance opère, dope les performances. «Il y a le talent et le mental, je le dis toujours, lance Weiler. Le talent est important, mais le mental aussi. Et sur le plan de la mentalité, il y a eu de gros progrès dans le groupe.»

De quoi oublier les efforts de ce jeudi soir pour se concentrer sur le déplacement de Berne, dimanche, avec ce choc au sommet contre YB en Super League? «C’est toujours compliqué de jouer à Berne, cela le serait même si nous n’avions pas joué ce soir, sourit Weiler. Alors il faudra voir. J’ai économisé Kutesa en le sortant pour garder un peu de fraîcheur en vue de dimanche. Je sais que cela ne sera pas simple, mais j’ai plusieurs joueurs à disposition et nous allons à Berne pour en revenir avec quelque chose de positif.»

Les mots de Mourinho

Le positif pour les Grenat, c’est José Mourinho qui aimerait le voir lors du Slavia-Servette de mi-décembre. Le Portugais va sans doute prier pour que Servette gagne ou au pire ne perde pas et en comptant aussi sur un carton des siens contre le Sheriff (si Servette fait match nul).

«Servette est une bonne équipe, avec un bon entraîneur à sa tête, assure Mourinho. Si l’équipe fait une partie sérieuse, tout peut arriver à Prague, mais je n’ai pas de conseil à donner…»

«Servette est une bonne équipe, avec un bon entraîneur à sa tête.»

José Mourinho, entraîneur de la Roma

José Mourinho a plutôt des regrets, après ce nul à Genève. «La prestation était suffisante pour gagner, nous avons eu des opportunités pour gagner, soufflait-il. Mais d’un autre côté, c’était insuffisant sur le plan individuel, par rapport à ce que l’on espère. Sur le plan de l’intensité aussi. La réalité, c’est que nous étions trop passifs et que nous avons favorisé la réaction de l’adversaire. C’est dommage. On verra maintenant si Servette sera capable de s’imposer à Prague.» Cela ferait les affaires de la Roma, dans la course à la première place du groupe, en cas de victoire dans le même temps face au Sheriff Tiraspol à Rome.

René Weiler lui a répondu. «Le but, c’est de toujours remporter la rencontre, même si c’est compliqué. Nous irons à Prague dans cet état d’esprit.»

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