KenyaQuatre fidèles d’une secte meurent après avoir jeûné pour rencontrer Jésus
Onze autres personnes ont été hospitalisées, et la police craint même de découvrir une fosse commune. Le leader du groupe est en fuite, ayant notamment fait subir un lavage de cerveau à ses ouailles.
Le chef d’une secte de l’ouest du Kenya est recherché, depuis ce vendredi, après la mort de quatre fidèles à qui il aurait dit de jeûner pour «rencontrer Jésus», a annoncé la police. Onze autres ont été hospitalisés, dont trois dans un état critique, après avoir été secourus dans la forêt de Shakahola, près de la ville de Malindi. La police craint que d’autres victimes soient encore à découvrir.
Dans un rapport, la police dit avoir reçu, jeudi, des informations faisant état de «citoyens ignorants morts de faim, sous prétexte de rencontrer Jésus, après avoir subi un lavage de cerveau par un suspect, pasteur de l’Église internationale de bonne nouvelle (Good News International Church)».
Vendredi, «lorsque nos agents se sont rendus dans la forêt, ils ont trouvé 15 personnes, mais malheureusement, quatre d’entre elles ont succombé. Les autres sont à l’hôpital», a détaillé Charles Kamau, officier en charge des enquêtes criminelles dans le sous-comté de Malindi.
Les quatre fidèles décédés n’ont pas encore été identifiés. Les onze transportés à l’hôpital sont sept hommes et quatre femmes, âgés de 17 à 49 ans, selon le rapport de police.
Arrêté, puis libéré sous caution il y a un mois
Les enquêteurs poursuivaient leurs recherches dans la forêt de Shakahola, des informations évoquant une possible fosse commune, où d’autres adeptes pourraient être enterrés. «L’équipe n’a pas été en mesure d’identifier la fosse commune en raison du vaste terrain et d’habitants hostiles dans la forêt. On soupçonne qu’il y a de nombreuses victimes dans les terres de la forêt appartenant au suspect», indique le rapport de police.
Selon des médias locaux, le chef de la secte avait été arrêté et inculpé le mois dernier, après que deux enfants sont morts de faim sous la garde de leurs parents. Il avait ensuite été libéré, moyennant une caution de 100’000 shillings kényans (environ 670 francs).