Economie: Consommateurs pas tant emballés par les produits en vrac en supermarché

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EconomieConsommateurs pas tant emballés par les produits en vrac en supermarché

Les stations de remplissage de produits alimentaires et boissons proposées par les détaillants n’ont pas la cote espérée auprès de la clientèle. Mais si certains y renoncent, d’autres vont quand même étendre l’offre.

Certaines grandes enseignes font marche arrière.

Certaines grandes enseignes font marche arrière.

VQH

Pour réduire les emballages en plastique, critiqués par la clientèle, les grandes surfaces ont installé des stations de remplissage et la vente en vrac de certains produits. Par exemple pour l’eau minérale, la bière et les produits de lessives et d’entretien chez Coop, ou les mélanges de noix chez Lidl. Mais les consommateurs, préférant des achats simples et pratiques, n’ont pas été tant emballés, rapporte la SonntagsZeitung.

Chez certains, comme Coop, les installations ont ainsi discrètement disparu, vu la faible demande. Mais il va continuer, tout comme Migros (lire ci-dessous) à exploiter de telles stations pour des aliments de longue conservation (riz, pâtes, muesli), mais seulement dans douze de ses filiales pour l’heure. D’autres seraient en cours de planification, et selon un porte-parole, «la demande est stable » pour les offres correspondantes.

Plus de demandes pour les aliments de longue conservation

Echec de la vente en vrac aussi chez le discounter Lidl qui l’avait testée pour divers produits. Il va donc arrêter l’expérience pour l’heure. Cela aussi parce que les installations de remplissage n’ont pas pu contribuer de manière significative à réduire le plastique, selon unporte-parole. Quant à Denner, on dit n’avoir pas voulu y tenter l’expérience, faute d’espace dans les magasins. Aldi, pour sa part préfère encore observer les tendances du marché.

Autre pratique chez Migros qui affiche un fort développement de son offre, avec 54 magasins munis de stations de remplissage pour les aliments bio. La demande serait même «très forte» pour certains produits à remplir soi-même (flocons d’avoine, noix de cajou, riz basmati) selon un porte-parole. Le détaillant examine donc où il serait judicieux d’installer d’autres stations. Et il poursuit un projet pilote de mise en bouteille de produits pour lave-vaisselle et de lessive dans trois filiales de Migros Aare. Le géant orange admet toutefois aussi les inconvénients de l’installation, chère et complexe à gérer, et dit travaille à optimiser le système.

Magasins de vente en vrac à la peine

Encore très demandés pendant la pandémie, les magasins écologiques indépendants vendant en vrac ont souffert de l’arrivée de la concurrence de cette niche « durable » par les grands distributeurs. Car ceux-ci peuvent vendre des produits non emballés à meilleur tarif. Les petits détaillants des cantons d’Argovie, Soleure et Zurich ont ainsi dû fermer, rapporte la SonntagsZeitung.

La bataille entre grands distributeurs et discounter

Les produits sans emballages permettent aux grands distributeurs de se distinguer des discounters en matière de protection de l’environnement. Mais la concurrence n’en est pas écartée. Car les discounters allemands ne misent plus seulement sur des prix bas, mais aussi davantage sur le thème de la durabilité, avec une offre élargie de produits alimentaires bio et vegan demandée par la clientèle. 

De plus, Aldi, Denner et Lidl ont introduit une interdiction de transport par avion pour les fruits et légumes. Chez Coop et Migros les produits frais continuent à arriver par avion de pays lointains.


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(ewe)

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