Lausanne: faute de clients, Terre Vaudoise ferme ses épiceries

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LausanneFaute de clients, Terre Vaudoise ferme ses épiceries

Le marchand de produits du terroir reproche aux consommateurs qui s’étaient rués sur le commerce de proximité d’avoir repris leurs mauvaises habitudes, après le Covid.

Michel Pralong
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Michel Pralong
La Halle de Lausanne, à la rue de Genève.

La Halle de Lausanne, à la rue de Genève.

Terre Vaudoise

Terre Vaudoise va fermer ses deux épiceries lausannoises fin février, a annoncé le vendeur de produits du terroir sur son site. Appartenant à Prométerre, l’Association vaudoise de promotion des métiers de la terre, l’enseigne abandonne également son service de livraison de paniers frais. Elle va en revanche développer son service traiteur et ses paniers cadeaux seront toujours disponibles sur le site.

Est-ce la localisation des deux enseignes – la halle qui existe à la rue de Genève depuis 2011 ou le self inauguré en 2021 à la Croix d’Ouchy – qui explique une baisse de fréquentation? Ou les tarifs pratiqués? Ce n’est pas cela, selon Alexandre Truffer, directeur de communication chez Prométerre qui a donné sa version à «24 heures», qui a révélé l’information ce jeudi matin.

Fossé entre le discours et la réalité

Il dénonce le «fossé entre les discours des consommateurs et la réalité de leurs habitudes d’achats. Dès que la période se crispe, comme c’est le cas actuellement, l’alimentation n’est plus une dépense prioritaire. Les discours enthousiastes sur le local, le bio et les circuits courts laissent très rapidement place aux vieilles habitudes».

Après la pandémie de Covid, le chiffre d’affaires des deux épiceries a ainsi chuté de 50%. L’achat local, vertu célébrée pendant que le virus mettait à mal notre vie sociale, aurait donc perdu de son aura une fois la normalité revenue. Le test du self-service mené dans l’enseigne ouverte en 2021 n’a pas été concluant, les clients s’y rendant en dehors des heures de magasin, comme solution de dépannage, ce qui ne suffit pas à rentabiliser le système.

Ces fermetures vont coûter leur poste à au moins deux employés, précise encore «24 heures».

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