IndonésieFin des recherches après le naufrage d’un bateau de Rohingyas
Les recherches visant à retrouver des nouveaux survivants du naufrage du bateau transportant des réfugiés rohingyas ont pris fin.
Les secours indonésiens ont indiqué vendredi avoir mis fin aux recherches en mer pour retrouver d’éventuels nouveaux survivants après le naufrage d’un bateau transportant des réfugiés rohingyas et le sauvetage de 75 d’entre eux.
«Les recherches se sont terminées jeudi. Tous les réfugiés rohingyas qui se trouvaient hier sur le bateau ont été secourus», a déclaré Muhammad Fathur Rachman, un responsable de l’agence locale de recherche et de sauvetage à Aceh. Un survivant avait évoqué la présence à bord du bateau de plus d’une centaine de réfugiés mais ce chiffre n’a pu être vérifié. Fathur Rachman, cité par l’intermédiaire d’un porte-parole, a ajouté que les recherches avaient été interrompues car il n’existait pas de liste de passagers.
Mais des survivants avaient estimé qu’environ 150 Rohingyas se trouvaient à bord du bateau avant le naufrage. «Nous n’avons reçu aucune information supplémentaire sur des personnes disparues et il n’y a pas de liste de passagers du bateau», a déclaré Fathur Rachman, précisant que «selon nos analyses, le bateau ne (pouvait) pas contenir 150 personnes.»
Des centaines de réfugiés depuis novembre
Jeudi, un navire de secours avait recueilli à son bord 69 réfugiés, dont 9 enfants, 18 femmes et 42 hommes, qui avaient survécu accrochés à la coque retournée d’un bateau de pêche. Ces réfugiés, membres d’une minorité musulmane persécutée en Birmanie, venaient de faire naufrage deux fois: le rafiot en bois sur lequel ils étaient partis du Bangladesh a chaviré mercredi, puis le bateau de pêche venu à leur secours s’est retourné à son tour sous la surcharge.
Six premiers réfugiés avaient été secourus mercredi par des pêcheurs, ce qui porte à 75 le nombre total de personnes sauvées et ramenées à terre.
Faisal Rahman, travaillant pour l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a déclaré jeudi à l’AFP que l’un des survivants avait rapporté que «le bateau transportait 151 personnes. Une fois le bateau chaviré, environ 50 personnes (étaient) peut-être portées disparues et peut-être décédées».
Depuis novembre, des centaines de membres de cette minorité musulmane ont fui les camps qui les hébergent au Bangladesh pour gagner par la mer la province d’Aceh, à l’extrémité occidentale de l’Indonésie, sur des embarcations de fortune.