IranHumanitaire belge condamné à 12 ans et demi de prison
Un travailleur humanitaire belge, arrêté il y a près d’un an en Iran, devra purger une peine de prison de 12 ans et demi, sur une condamnation totale de 40 ans.
L’organe du pouvoir judiciaire en Iran a annoncé mardi que le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, 41 ans, a été condamné à un total de 40 ans de prison, mais en raison de la confusion des peines, il ne devrait purger que la plus élevée, de 12,5 ans. Cette dernière a été prononcée pour «espionnage contre la République islamique d’Iran au profit d’un service de renseignement étranger», a indiqué Mizan Online. La justice l’a également condamné à 12,5 ans de prison pour «coopération avec un gouvernement hostile, les États-Unis, contre la République islamique d’Iran», a ajouté la même source.
Détenu à Téhéran depuis le 24 février, date de son arrestation dans la capitale iranienne, il a été en outre condamné à 2,5 ans d’emprisonnement et 74 coups de fouet pour «contrebande professionnelle de devises d’un montant de 500’000 dollars», et à 12,5 ans «pour blanchiment d’argent», selon Mizan Online. Ce verdict «est préliminaire et peut être contesté devant la cour d’appel dans un délai de 20 jours», a précisé l’agence.
À la mi-décembre, la famille d’Olivier Vandecasteele avait annoncé qu’il avait été condamné à 28 ans de prison, en indiquant ne pas connaître les charges retenues contre lui. Quelques jours plus tard, la Belgique avait appelé ses ressortissants «de passage en Iran» à quitter le pays «dans les plus brefs délais» à cause de «risques accrus de détention arbitraire» après cette condamnation.
Bras de fer
Un bras de fer oppose Bruxelles et Téhéran depuis l’arrestation d’un diplomate iranien, Assadollah Assadi, condamné en Belgique en 2021 à 20 ans de prison pour un projet d’attentat «terroriste» contre l’opposition iranienne. En juillet, le Parlement belge avait adopté un traité de transfèrement de condamnés entre la Belgique et l’Iran, qui devait permettre le retour d’Olivier Vandecasteele. Mais ce traité a été suspendu, début décembre, par la Cour constitutionnelle, à la suite de nombreux recours d’opposants iraniens en exil, craignant la remise à Téhéran et une possible grâce d’Assadollah Assadi.