TennisStan Wawrinka de retour avec Norman «pour refermer l’histoire ensemble»
Dans la foulée de sa démonstration contre Ruud (6-4, 6-4), Stan Wawrinka a confirmé qu’il avait reformé son duo avec Magnus Norman. Les mots d’une soirée parfaite.
- par
- Mathieu Aeschmann Bâle
Des émotions, une grande victoire, du beau jeu, la soirée de Stan Wawrinka était déjà parfaite lorsqu’il décida, mardi soir vers 22 h 45, d’y ajouter une info qui vaut de l’or. Magnus Norman, l’homme avec qui il a conquis ses trois titres du Grand Chelem, est officiellement de retour dans son box en tant qu’entraîneur principal. Présent à New York comme «faux touriste», le Suédois avance désormais à visage découvert. «Avec Magnus, on a envie de finir d’écrire notre histoire ensemble.»
Concrètement, cela signifie que l’ancien No 2 mondial – présent à Bâle – supervisera la phase de préparation et accompagnera «Stanimal» sur les principaux tournois de son calendrier 2023. «Il y a eu du changement après l’US Open, explique le Vaudois. J’ai décidé d’arrêter avec Dani Vallverdu et, avec Magnus, nous cherchons le meilleur équilibre possible pour écrire un dernier chapitre. Il est celui qui connaît le mieux mon jeu, celui qui m’a le plus aidé dans ma carrière. Il s’occupera de l’intersaison et des plus gros tournois dont ceux du Grand Chelem. Pour le reste, on doit discuter.»
Cette nouvelle est évidemment réjouissante pour les souvenirs qu’elle réveille et l’évidence qu’elle dévoile. C’est un fait, personne ne trouve mieux les mots que Magnus Norman pour canaliser la puissance et l’exigence que Stan Wawrinka impose dans chacune de ses frappes. Avec le Suédois, «Stanimal» est plus juste, plus apaisé, plus résilient. Or si le cofondateur de l’académie «Good to Great» a accepté de repartir aux quatre coins du monde, c’est certainement parce qu’il a décelé des raisons d’espérer dans le niveau de jeu de son protégé.
Ces raisons d’espérer, Stan Wawrinka les a d’ailleurs étalées mardi soir sous les yeux ébahis d’un public de Saint-Jacques transporté de bonheur. Depuis les tribunes, on avait cru décelé une énergie rare, quelque chose de différent. Un verdict validé par le principal intéressé. «Jamais je n’avais ressenti un tel soutien. Le public me portait, c’était fort. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Il y a la retraite de Rodge, le fait que je n’avais plus joué en Suisse depuis longtemps. Les gens se rendent compte qu’une génération va s’en aller. Mais moi je m’accroche, je n’ai pas envie de partir.»
Ça tombe bien: Magnus Norman n’est pas du genre à revenir pour faire de la figuration. Alors en attendant de revoir Stan Wawrinka jeudi face à la mécanique offensive de Brandon Nakashima, il faut sans doute déjà se réjouir de janvier 2023. Car quand ces deux-là empoignent quelque chose, ils n’ont pas l’habitude de le faire à moitié.