ÉgypteOnze militaires tués dans une attaque djihadiste
Les soldats tentaient de déjouer une attaque «terroriste» à proximité du canal de Suez dans le Sinaï. Cette région du nord-est de l’Égypte est en proie à une insurrection djihadiste.
Onze militaires ont été tués et cinq blessés, selon un communiqué de l’armée. Ce bilan est l’un des plus élevés enregistré par les forces égyptiennes depuis des années en Égypte.
L’armée et la police ont lancé en février 2018 une vaste opération «antiterroriste» dans la péninsule du Sinaï où sévissent des cellules radicales dont certaines ayant fait allégeance au groupe djihadiste État islamique (EI). Elles combattent également des insurgés radicaux dans le désert occidental, entre la vallée du Nil et la frontière avec la Libye.
Dans le Sinaï, les attaques se concentrent particulièrement sur un point: les oléoducs et gazoducs qui approvisionnent Israël et la Jordanie. Régulièrement, l’armée annonce avoir tué des djihadistes dans cette zone.
En tout, plus d’un millier de djihadistes et des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tués, selon les chiffres officiels – mais aucun bilan de source indépendante n’est disponible et le Nord Sinaï est interdit aux journalistes.
Chrétiens visés
Le dernier attentat d’importance au Caire remonte à mai 2020, quand une attaque a visé les pyramides de Guizeh dans le sud-ouest de la capitale, faisant 17 blessés un mois avant que l’Égypte n’accueille sur son sol la Coupe d’Afrique des Nations de football.
En août 2019, toujours au Caire, une vingtaine de personnes ont été tuées lorsqu’une voiture chargée d’explosifs avait percuté à grande vitesse trois autres véhicules, provoquant une énorme explosion.
Le mois suivant, un policier et sept membres d’une «cellule terroriste» ont été tués dans des échanges de tirs au Caire. Ces djihadistes s’apprêtaient, selon les autorités, à s’en prendre à des chrétiens pendant les célébrations de Pâques.