Football: Séville fustige l’arbitrage espagnol, qui ne convient décidément à personne

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FootballSéville fustige l’arbitrage espagnol, qui ne convient décidément à personne

Une longue liste d’arguments détaille les raisons pour lesquelles le FC Séville se sent lésé par l’arbitrage. En Espagne comme ailleurs, les décisions arbitrales provoquent de vifs débats.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
Des discussions entre l’arbitre principal et les joueurs de Séville, il y en a eu beaucoup tout au long de la saison.

Des discussions entre l’arbitre principal et les joueurs de Séville, il y en a eu beaucoup tout au long de la saison.

IMAGO/Shutterstock

Que les entraîneurs, joueurs ou présidents de clubs descendent l’arbitrage est devenu pratiquement une habitude. Les discours d’après-matches se moquent des nuances et se mêlent parfois au tourbillon d’émotions. Non pas que toutes les décisions arbitrales sont forcément justes feraient l’unanimité, mais elles sont très souvent explicables ou rationnelles. Le jeu d’un rôle d’interprétation des règles.

Alors quand un club comme le FC Séville sort un communiqué rempli de statistiques et d’arguments pour expliquer à quel point les arbitres ont péjoré leur championnat, il y a de quoi être s’étonner. L’approche est nuancée, et les Sévillans se disent conscients de la difficulté de la tâche des arbitres. «Mais le club ne peut pas partager bon nombre de décisions en relations avec les cartons reçus par nous joueurs, ce qui nous a sérieusement lésés dans la compétition.»

En tête du classement des indisciplinés, l’équipe de José Luis Mendilibar n’est pourtant pas celle qui commet le plus de fautes.

En tête du classement des indisciplinés, l’équipe de José Luis Mendilibar n’est pourtant pas celle qui commet le plus de fautes.

ESPN

Les chiffres pleuvent. Un joueur sévillan écope en moyenne d’une carte toutes les trois fautes. L’équipe est celle qui compte le plus de cartons rouges cette saison, à égalité avec Elche. Elle trône à la deuxième place du classement des cartons jaunes, derrière Majorque. Mais Majorque a provoqué 449 fautes - 120 de plus que Séville.

Le communiqué de Séville répond directement à la question de la nature de la faute. Parce que bien sûr, une équipe dont les joueurs taclent par-derrière va toujours être plus sanctionnée qu’une autre dont les joueurs sont plus discrets ou moins dangereux dans leur transgression du règlement. «Il est clair que le FC Séville n’est pas actuellement considéré comme une équipe brutale, ce qui est la raison pour laquelle ces chiffres sont alarmants.»

Le Centre international d’étude du sport classe la première division espagnole relativement haut dans le nombre de cartons jaunes par match.

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CIES

La demande est claire: que LaLiga procède à une analyse de ces données pour réfléchir et aboutir à un traitement plus égalitaire entre les équipes.

Séville, une équipe plus lésée qu’une autre?

L’arbitrage espagnol vit décidément une période compliquée. Outre l’affaire Negreira, où le Barça est accusé d’avoir versé de l’argent au vice-président de la commission des arbitres Jose Maria Enriquez Negreira, le Real Madrid alimente également les débats à travers sa chaîne qui produit des compilations d’erreurs d’arbitrage.


Une de ces vidéos a par ailleurs ciblé Martinez Munuera, désigné arbitre principal du clásico remporté 4-0 par le Real Madrid mercredi. De quoi ajouter encore une pression supplémentaire à ce rôle.

Ces méthodes ne plaisent pas du tout à Javier Tebas, le président de LaLiga. «Cela me semble mauvais et exagéré. Cela endommage la réputation de Barcelone et de la compétition, a-t-il affirmé dans le média «Mundo Deportivo» à l’occasion d’une convention sur le sport. Constamment ajouter de l’huile sur le feu contre les arbitres doit avoir des répercussions.» Et au vu des critiques incessantes d’un club à l’autre, ce feu ne risque pas de s’éteindre tout de suite.

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