Bienne: Le violeur condamné sera expulsé

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BienneLe violeur condamné sera expulsé

Le consentement était au cœur des débats, mais les juges ont estimé que la version de la victime est la plus crédible.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le Tribunal régional Jura bernois - Seeland a rendu ce mercredi un verdict de culpabilité.

Le Tribunal régional Jura bernois - Seeland a rendu ce mercredi un verdict de culpabilité.

lematin.ch/Vincent Donzé

La victime d’un viol est apparue mardi dernier comme encore «profondément blessée» devant le Tribunal régional Jura bernois - Seeland. Le consentement était au cœur des débats judiciaires, mais «la version de la victime est la plus crédible»: elle a mimé en pleurant ce qu’il s’est passé la nuit du 14 juin 2020, posément, sans désir de vengeance, comme l’a rapporté «Le Journal du Jura».

Le viol s’est déroulé dans l’appartement de la victime, laquelle a porté plainte deux jours après l’agression commise par le compagnon de sa sœur cadette enceinte. Après une grande fête organisée chez sa sœur, la plaignante est rentrée chez elle en taxi à l’aube, pour retrouver ses enfants et leurs cousins, tandis que son mari dormait en prison. Son agresseur l’a suivi en voiture, sans permis, pour la violer dans sa chambre, tandis que son amie s’était endormie.

Giflés tous les deux

En découvrant plus tard son compagnon chez sa sœur, l’organisatrice de la fête les a giflés tous les deux. La compagne du violeur soupçonne sa sœur d’avoir porté plainte contre lui pour «s’en prendre à elle» par jalousie, son mari ayant été condamné à être expulsé du territoire suisse. Pire: la plainte aurait servi à cacher une relation clandestine.

Le prévenu n’a pas contesté la relation sexuelle, mais il a affirmé que madame lui a fait des avances. C’est lui qui aurait succombé, après avoir tenté de la repousser.

Une fois dans un pied

Parmi les divergences relevées dans les déclarations de la plaignante, l’avocat du prévenu a mentionné des crampes qui ont empêché la victime de se débattre, situées une fois dans un pied, une autre fois dans une jambe, mais le doute exprimé n’a pas influencé les juges.

Le prévenu d’origine camerounaise a été condamné à 40 mois de prison ferme par les cinq juges du Tribunal régional Jura bernois - Seeland, une peine assortie d’une expulsion pour huit ans du territoire suisse et de l’espace Schengen. Le tort moral subi a été estimé à 8000 francs à verser sous forme d’indemnités, mais selon «Le Journal du Jura», le prévenu a annoncé son intention de faire appel contre le jugement.

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