Neuchâtel: Témoin d’un viol, elle a tout fait juste

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NeuchâtelTémoin d’un viol, elle a tout fait juste

La femme qui a remarqué une scène inhabituelle en descendant sa poubelle a entendu faiblement «appelez la police».

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le viol a été commis à proximité d’un écopoint de Neuchâtel.

Le viol a été commis à proximité d’un écopoint de Neuchâtel.

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Hier la police neuchâteloise a salué le geste citoyen des témoins qui l’ont immédiatement avisé mercredi dernier vers minuit, permettant l’interpellation rapide d’un requérant d’asile nord-africain surpris pendant un viol. La femme qui a remarqué un homme et une femme partiellement dénudés et allongés alors qu’elle sortait une poubelle puante pour la jeter dans un conteneur enterré a raconté la scène dans «ArcInfo»: «Je voyais ce couple couché, là, au milieu de cartons. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait».

Lorsque cette résidente du secteur de Prébarreau a interpellé l’homme, ce dernier s’est retourné. Il a fait de grands gestes en l’insultant. La femme allongée a prononcé faiblement «appelez la police». Le témoin ayant laissé son téléphone chez elle, elle a sauté sur la route pour stopper le premier automobiliste de passage.

Une patrouille est arrivée sur place deux minutes plus tard. Établie dans la région, la victime a été hospitalisée, tandis que la police débusquait dans un bosquet l’agresseur trentenaire enregistré depuis peu au centre de requérants d’asile de Boudry.

Agir en conséquence

Dans «ArcInfo», le Service neuchâtelois d’aide aux victimes (Savi) précise que la scène aperçue mercredi est rarissime. Responsable du Savi, Sophie Aquilon estime que la difficulté consiste à identifier le caractère exceptionnel d’une situation et à agir en conséquence.

Sans savoir à quoi ils ont affaire, les témoins ont souvent peur de déranger ou de se mêler à quelque chose qui ne les regarde pas. «Faire du bruit, interpeller l’agresseur permet de lui signifier que ce qu’il fait n’est pas tolérable», estime Sophie Aquilon. En cas de doute, un appel à la police n’est jamais de trop.

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