Les gays pourront donner leur sang comme les autres en Suisse

Publié

SuisseD’ici trois mois, les gays pourront donner leur sang comme les autres

Les dernières validations ont été données pour un changement de règles sur l’accès au don du sang. Les pratiques sexuelles excluantes seront identiques pour homos et hétéros.

Yannick Weber
par
Yannick Weber
La mise en œuvre de la nouvelle règle devrait aboutir dans environ trois mois.

La mise en œuvre de la nouvelle règle devrait aboutir dans environ trois mois.

20min/Vanessa Lam

Quatre mois d’attente après un rapport sexuel avec un nouveau partenaire avant de pouvoir donner son sang et ce, que le rapport ait été homo ou hétérosexuel: c’est la nouvelle règle qui va entrer en vigueur en Suisse d’ici environ trois mois. Mardi, Swissmedic a approuvé la demande qui lui avait été soumise par Transfusion CRS Suisse, qui gère le don au niveau national, et qui avait fait suite à un long procédé législatif et à des consultations.

«Cette règle est fondée sur une évaluation actualisée des risques associés à différents comportements sexuels, et prend en considération la situation épidémiologique en Suisse ainsi que les données provenant de pays qui ont déjà adapté leurs critères d’éligibilité au don en ce sens», explique Swissmedic, qui informe que, selon l’organisme en charge, «il faudra encore trois mois pour préparer la mise en oeuvre pratique des nouveaux critères». 

Du sang «indésirable»

Depuis 2017, les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont exclus du don du sang s’ils ont eu un rapport sexuel dans les douze derniers mois, qu’il s’agisse de leur partenaire régulier ou non. Auparavant, ils étaient tout simplement exclus à vie. 

«Nos années de travail ont porté leurs fruits! Désormais, c'est le comportement sexuel individuel à risque qui détermine si une personne peut donner son sang ou non. Les critères de don de sang se basent enfin sur des critères scientifiques, et non plus idéologiques», a réagi l’association Pink Cross. Pour l’association, il ne faut toutefois pas s’attendre à une ruée vers les centres de don du sang. «Pendant des années, notre sang était indésirable. Cela prendra du temps pour renouer la confiance, et il faudra d’abord mener une offensive de charme. Mais je suis très heureux que nous puissions enfin aider et sauver des vies», dit Roman Heggli, secrétaire général de Pink Cross dans un communiqué.

Ne ratez plus aucune info

Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l'essentiel des infos de la journée.

Ton opinion