ParisLe complice présumé du tueur de deux policiers clame son innocence
L’homme soupçonné d’avoir aidé Larossi Abbala à choisir ses victimes a condamné ce dernier au premier jour de son procès.
«Je réitère mes condamnations les plus fermes à l’encontre de Larossi (Abballa) pour cet acte monstrueux qu’il a commis». Dès le premier jour de son procès, Mohamed Lamine Aberouz s’est catégoriquement démarqué de l’assassin d’un couple de policiers en juin 2016 dans leur pavillon de Magnanville, sous les yeux de leur fils âgé alors de 3 ans.
«J’exprime ma compassion à la famille des victimes. Leur recherche de vérité est logique. J’espère y participer. J’espère être écouté. Je réitère mon innocence», a poursuivi M. Aberouz, jugé par la Cour d’assises spéciale de Paris comme complice présumé de Larossi Abballa.
De son box, l’accusé regarde le banc des parties civiles où ont pris place la mère et la sœur de Jessica Schneider, 36 ans, agente administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, égorgée par Larossi Abballa, et les parents de son compagnon Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, tué à l’arme blanche par le même Aballa alors qu’il regagnait son domicile.
Ce double assassinat de fonctionnaires de police, à leur domicile, a profondément choqué l’institution. De nombreux policiers en civil étaient présents dans la salle d’audience, pleine à craquer.
Requête de Bernard de La Villardière rejetée
Dès l’ouverture du procès, la cour, présidée par Christophe Petiteau, a accepté la constitution de partie civile du syndicat de policiers Unité SG Police. Mais elle a rejeté celle de Bernard de La Villardière, menacé avec d’autres journalistes dans une lettre retrouvée au domicile des policiers assassinés. La cour a aussi refusé une demande des avocats des parties civiles demandant un huis clos partiel quand la psychologue qui suit l’enfant du couple assassiné sera interrogée.
Il n’est pas prévu que ce jeune témoin soit lui-même interrogé lors du procès.