Hockey sur glace: GE Servette prend un point en forme de victoire morale

GE Servette ne s’est toujours pas imposé hors de ses terres, en cinq sorties cette saison. Mais les Aigles, finalement battus aux tirs au but dimanche à Zoug (2-1), seront rentrés de Suisse centrale avec le sentiment du devoir bien fait. Leur prestation n’a en effet rien eu à voir avec les dernières bouillies servies en déplacement.

Les Grenat n'ont pas empoigné la partie par le bon bout à la Bossard Arena. Dominés d’entrée, très vite condamnés à évoluer une minute à trois contre cinq, ils s’en sont remis à leur gardien Robert Mayer, impérial lors du feu initial. Mais comme toujours lorsqu’il évolue hors des Vernets cette saison, le champion a essuyé un sort contraire, victime de ses propres étourderies.

À l’origine de l’ouverture du score signée Fabrice Herzog (12e), on trouve un puck mal négocié par Marco Maurer à la bande, derrière son but.

Ce coup-ci, les joueurs de Jan Cadieux n’ont pas lâché la rampe. Là où il avait pris l’habitude de couler lors de la période intermédiaire, à Lausanne comme à Fribourg ou Davos, GE Servette a utilisé le deuxième tiers pour surnager; et même refaire surface, dans le jeu comme au tableau d’affichage.

C’est Simon Le Coultre, au prix d’une envolée conclue par une imparable praline, qui a égalisé à la 35e. Les Aigles, avec ce coup de vent dans le dos, allaient pouvoir entamer une dernière période à l’extérieur avec l’espoir d’en retirer quelque chose.

Deux jours après une victoire à peu près convaincante contre Rapperswil, c’était déjà un motif de satisfaction en soi. Mais les Grenat en voulaient davantage, alors ils ont appuyé sur l’accélérateur. Mais ni Valtteri Filppula (52e), ni Henrik Haapala (56e), ni Josh Jooris (58e) n’ont pu conclure face au portier zougois Luca Hollenstein.

Robert Mayer, son vis-à-vis, a à son tour eu l’opportunité de rappeler qu’il avait été élu MVP des derniers play-off. Le gardien des Aigles s’est démultiplié, notamment face à Lino Martschini, alors que son équipe patinait à trois contre quatre en prolongation.

Le dernier rempart n’a en revanche rien pu faire sur les penalties de Sven Senteler et de Martschini. Une nouvelle fois, GE Servette rentrait battu chez lui. Mais pour une fois, il était rasséréné par la manière.