New York a aussi trouvé son maître en BD

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SortieNew York a aussi trouvé son maître en BD

Le dessinateur Mikaël attaque un troisième diptyque consacré à la ville qui ne dort jamais. Bienvenue dans le Harlem des années 1930!

Michel Pralong
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Michel Pralong

La bande-annonce de «Harlem».

Dargaud

Au cinéma, Martin Scorsese et Woody Allen ont filmé New York sous toutes ses coutures. Désormais, ils ont leur pendant en BD même si, contrairement à eux, pour Mikaël, ce n’est pas la ville où il habite. Mais en trois séries, il est parvenu à la dessiner et à en rendre l’atmosphère comme peu d’auteurs avant lui.

Dans «Giant», il évoquait les bâtisseurs de building. Dans «Bootblack», il revenait saur le passé d’un cireur de chaussures à Manhattan. Cette fois, il nous emmène à Harlem dans un nouveau diptyque au nom du célèbre quartier noir de la ville. Inspiré de personnages réels, mais tout en restant un récit de fiction, cette histoire s’intéresse pour une fois à une femme: Stéphanie St. Clair.

Née en Martinique, elle devient un personnage important dans le quartier de Harlem, organisant des loteries clandestines. Le principe était simple, les habitants pariaient sur trois chiffres, la combinaison gagnante étant révélée dans le journal du soir. Il s’agissait des trois derniers chiffres du nombre d’actions échangées le jour même en bourse. Pas de triche possible, les vainqueurs touchaient une jolie somme et celle qu’on surnommait Queenie faisait vivre le quartier (et elle-même) avec l’argent des paris.

Inquiétée par la mafia blanche

Mais évidemment, elle a suscité des jalousies et elle a dû dénoncer dans les journaux de Harlem la corruption de certains policiers tandis que la mafia blanche, notamment Dutch Schultz de la Yiddish connection, tentait de s’emparer de son business. Dans cette BD, aux dessins où beauté se combine avec efficacité, on se retrouve plongé dans des univers et des ambiances proches de films tels «Cotton Club» ou «Il était une fois en Amérique», Si vous aimez New York ou si vous êtes friands d’histoires de gangsters, ou simplement si vous avez envie de lire une bonne BD, ne passez pas à côté de ce «Harlem».

«Harlem», tome I sur 2, de Mikaël, Éd. Dargaud, 56 pages.

«Harlem», tome I sur 2, de Mikaël, Éd. Dargaud, 56 pages.

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