Football: Gregor Kobel peut-il mettre Yann Sommer sur le banc?

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FootballGregor Kobel peut-il mettre Yann Sommer sur le banc?

Le gardien du Borussia Dortmund a réalisé une saison pleine. Il jouera vendredi en Andorre. Mais pour l’instant, son aîné reste No 1 de la hiérarchie.

Valentin Schnorhk Tenero
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Valentin Schnorhk Tenero
Yann Sommer et Gregor Kobel sourient à l’entraînement. Seront-ils bientôt en concurrence?

Yann Sommer et Gregor Kobel sourient à l’entraînement. Seront-ils bientôt en concurrence?

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L’ère Yann Sommer est-elle tranquillement en train de toucher à sa fin? Cela fait neuf ans que le sémillant Bâlois est le gardien titulaire de l’équipe de Suisse. Il avait succédé à Diego Benaglio après la Coupe du monde 2014. Son poste est menacé: plus que jamais sans doute, Gregor Kobel paraît prêt pour le lui reprendre. Et peut-être avant même que Sommer ne le décide vraiment (probablement après l’Euro 2024 en Allemagne).

Gare à l’emballement: on n’y est pas encore. Même si Kobel sera le portier de l’équipe nationale pour le match de qualification en Andorre vendredi (20h45). Sommer le sera quant à lui contre la Roumanie, lundi à Lucerne. «Mais les gars le savent: cela ne change rien du tout à la hiérarchie, a prévenu Patrick Foletti, l’entraîneur des gardiens. C’est-à-dire que Yann Sommer reste le No 1, alors que Gregor Kobel demeure le No 2.» Comme pour dépasser l’éventuel débat qui pourrait se poser.

Meilleur gardien de Bundesliga

Parce qu’au vu des performances en club de l’un et de l’autre, la discussion se fait de plus en plus légitime. Ainsi, Kobel a été désigné meilleur gardien de Bundesliga cette saison par le magazine spécialisé Kicker. Ses performances au Borussia Dortmund, en championnat comme en Ligue des champions, l’ont placé parmi les gardiens les plus prometteurs du continent. À 25 ans, Kobel a assurément passé un cap cette saison, malgré la perte du titre à la dernière journée au profit du Bayern Munich de… Yann Sommer.

Sauf que les cinq mois bavarois vécus par le No 1 helvétique ne plaident pas vraiment pour lui. Beaucoup moins décisif que ce qu’il était au Borussia Mönchengladbach, Sommer a été - sévèrement - critiqué pour ses prestations. La dure loi du Bayern. «Ce qui est le plus important, c’est que Yann ait pu vivre cette expérience et que même à 34 ans, il ait pu grandir par celle-ci, considère Foletti. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gardiens en sortiraient vivants.»

L’avenir de Sommer comme arbitre

À l’heure actuelle, donc, pas de raison d’inverser la donne. Mais pourrait-il en être différemment dans les prochains mois? Le staff de l’équipe de Suisse ambitionne de «donner» quelques matches de qualification à l’Euro 2024 à Kobel. Chose qui n’avait pas été possible en mars contre la Biélorussie et Israël, le Zurichois ayant dû déclarer forfait. Signe tout de même qu’il y a une réflexion pour laisser un peu de place au portier aux 4 sélections.

«Évidemment que si un des gardiens n’a pas de temps de jeu, il faudra reconsidérer la situation»

Patrick Foletti, entraîneur des gardiens de l’équipe de Suisse

«Pour l’instant, la situation est claire pour nous, il ne faut jamais se poser des questions avant que les problèmes ne se présentent», balaye Foletti. Il y a tout de même un point qui pourrait faire pencher la balance en faveur de Kobel: l’avenir de Yann Sommer. Ce dernier sera-t-il No 2 derrière Manuel Neuer la saison prochaine au Bayern? Cherchera-t-il un nouveau club? «Pour moi, peu importe ce que Yann fait cet été, ce n’est pas mon problème, élude Kobel. Je me concentre sur moi, sur le fait de chercher à être encore meilleur.»

Pour Patrick Foletti, en revanche, le questionnement n’est pas anodin: «Il est clair que tout le monde doit avoir des minutes en club, et pas seulement Yann, admet le Tessinois. Et évidemment que si un des gardiens n’a pas de temps de jeu, il faudra reconsidérer la situation.» Kobel regardera tout de même cela d’un œil attentif, sachant qu’il y a un Euro à disputer l’été prochain.

Après l’Euro?

Jusqu’ici, le portier formé à Grasshopper est patient. «Yann est là depuis si longtemps, c’est normal qu’il soit devant, consent-il. Mais chaque sportif de haut niveau a des objectifs et cherche à être encore meilleur. Mon travail est de faire en sorte que les choix de l’entraîneur soient toujours plus durs à effectuer.» Et sans doute d’espérer que la situation change au plus tard après l’Euro 2024.

Même si Kobel ne serait pas le premier découragé par Sommer: rappelons que début 2019, Roman Bürki avait choisi de lui-même de se retirer de l’équipe nationale vu le manque de perspectives qui s’ouvraient à lui. Sommer avait alors cinq ans de moins.

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