Professeure tuée par un élève: fleurs devant son lycée et minute de silence à 15h

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Saint-Jean-de-Luz (F)Professeure tuée par un élève: fleurs devant son lycée et minute de silence à 15h

Les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin sont arrivés jeudi matin avec des bouquets de fleurs ou des roses blanches pour rendre hommage à Agnès Lassalle, poignardée la veille.

Des fleurs ont été déposées, notamment par les élèves, devant l’entrée du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz.

Des fleurs ont été déposées, notamment par les élèves, devant l’entrée du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz.

AFP

Les élèves du collège-lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz (F) sont arrivés jeudi matin avec des bouquets de fleurs ou des roses blanches pour rendre hommage à leur professeure Agnès Lassalle, poignardée la veille par un élève tenant des «propos incohérents» selon les enquêteurs.

Quelques heures avant une minute de silence honorée à 15h00 dans l’ensemble des établissements secondaires de France qui ne sont pas actuellement en congés, beaucoup d’élèves ont été accompagnés par leurs parents jusqu’à l’entrée du collège-lycée privé ou déposés en voiture sur le parking.

«Ça va être une dure journée, je suis encore beaucoup sous le coup de l’émotion», a lâché un assistant d’éducation, qui n’a pas voulu donner son nom, alors que la police municipale dissuadait les élèves de répondre à la presse.

«C’est important d’être présent pour sa famille, ses proches, ses élèves, il faut donner de la force aussi à ceux qui ont vu ça», a déclaré Rudy, élève de 3e, qui a eu Mme Lassalle en cours l’année dernière. Il décrit une «prof très gentille», «à l’écoute», qui «savait garder sa place» et «était droite dans ses bottes».

Prof très gentille

Mercredi, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, venu sur les lieux, avait salué «l’exceptionnel dévouement» de cette enseignante. Elle «passait au moins 80-90% de son temps à faire son travail pour son école, même pendant les vacances», selon son compagnon interrogé par BFMTV. M. Ndiaye respectera la minute de silence dans un collège d’Albertville (F).

Un quart d’heure après, le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier, qui a ouvert une enquête pour «assassinat», tiendra une conférence de presse. L’auteur présumé de l’agression, âgé de 16 ans et placé en garde à vue, «n’était pas connu des services de police, ni des services de justice», a-t-il précisé mercredi.

«Son état permet la garde à vue», a-t-il ajouté, alors que deux sources proches du dossier ont évoqué à l’AFP un jeune homme tenant «des propos incohérents» et aux «troubles psy avérés». «Il faut qu’il y ait des études qui soient faites et cela peut prendre un petit peu de temps (...) donc attendons la communication du procureur, ce qui est sûr c’est qu’il n’y a pas de mobile apparent qui ait pu être identifié», a déclaré jeudi matin sur France Inter le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

Le suspect était arrivé à la rentrée dans ce collège-lycée calme et prisé de Saint-Jean-de-Luz, après avoir réussi son brevet avec mention très bien, a confirmé le rectorat de Bordeaux. L’année dernière, il était en troisième dans un collège public de la ville basque, selon une de ses anciennes camarades de classe.

Elèves marqués

Selon une lycéenne présente mercredi dans la classe, prénommée Inès, l’auteur présumé «s’est approché» de la professeure «et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire». «On ne savait pas comment réagir, il y a un élève qui a ouvert la porte et on est tous parti», a-t-elle ajouté, assurant qu’il «n’y avait jamais eu de problème entre» l’auteur de l’agression «et la professeure en classe».

Les élèves de la classe concernée ont été pris en charge par une cellule psychologique, tout comme les élèves des deux autres classes de seconde.

«Les élèves sont arrivés marqués. Ils viennent d’entrer en classe et sont pris en charge par leur professeur principal et un second enseignant, on est en pleine reprise», a expliqué à l’AFP Vincent Destais, directeur diocésain de l’enseignement catholique. Le médecin scolaire et des psychologues sont présents «pour évaluer à chaque instant ce dont ont besoin adultes et enfants».

Ce drame a bouleversé la communauté éducative française, un peu plus de deux ans après l’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité le 16 octobre 2020 par un jeune homme islamiste radicalisé.

«La Nation est à vos côtés», a déclaré le président Emmanuel Macron aux enseignants sur Twitter.

(AFP)

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