AgricultureEn 2021, la météo a eu un impact négatif sur la protection des eaux
Alors que l’utilisation de produits phytosanitaires dans l’agriculture avait diminué ces dernières années, en 2021, les pluies abondantes ont obligé à une hausse temporaire de leur recours.
Globalement, le bilan est bon. La Confédération calcule les «risques» pour les eaux de surface et souterraines posés par l’utilisation de produits phytosanitaires. «La nette réduction de l’utilisation des produits présentant un risque de contamination des eaux souterraines a permis de réduire de moitié ce risque depuis les années de référence 2012-2015», constate avec réjouissance l’Office fédéral de l’agriculture (Ofag).
Par contre, une légère ombre au tableau concernant l’année 2021 spécifiquement. Et ce n’est pas une question politique ou financière, mais purement météorologique. «Les fortes précipitations ont favorisé la prolifération de maladies par exemple en viticulture mais aussi dans l’arboriculture ou encore dans la culture de pommes de terre. Afin de protéger et sauver certaines récoltes, les agricultrices et agriculteurs ont dû faire plus de traitements», écrit l’Ofag.
C’est parfois bon signe
En chiffres, on enregistre une augmentation de 187 tonnes de ventes de fongicides, par exemple. «Le soufre, le cuivre et le bicarbonate de potassium représentant à eux trois une augmentation de 170 tonnes», ajoute encore l’Office, qui ajoute qu’il est «important de souligner que les hausses touchent avant tout les produits phytosanitaires autorisés dans l’agriculture biologique», ce qui a son importance. Par exemple, on constate une hausse de l’utilisation d’huile de paraffine, un insecticide autorisé dans l’agriculture bio. La hausse compense la baisse (jusqu’à zéro) d’un autre insecticide qui est interdit depuis 2020. Les hausses de l’utilisation de produits phytosanitaires ne sont donc pas toutes mauvaises à prendre.