Conflit Israël-HamasUn accord semble imminent sur une libération d’otages à Gaza
Benyamin Netanyahou, chef du Hamas, Joe Biden et un représentant du Qatar qui joue les intermédiaires s’accordent à dire que les négociations seraient à bout touchant.
Un accord semble imminent pour obtenir une libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens et d’une trêve dans la guerre à Gaza, les principaux acteurs faisant état, mardi, d’avancées importantes dans les négociations.
«Nous faisons des progrès» sur le retour des otages, a déclaré, mardi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a fait de leur libération un préalable à tout cessez-le-feu, alors que l’armée israélienne poursuit son offensive contre le Hamas au 46e jour de la guerre.
«Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve», avait déclaré plus tôt Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, qui vit en exil au Qatar. Doha œuvre avec Washington et Le Caire pour obtenir une libération d’otages retenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens et d’une trêve dans les combats.
Les négociations seraient dans leur phase finale
«Nous sommes désormais très proches» d’un accord, a déclaré le président américain. «Rien n’est fait tant que ce n’est pas fait», a toutefois souligné Joe Biden. Un peu plus tôt, un représentant du Qatar avait affirmé que les négociations étaient entrées dans leur «phase finale».
Une réunion du gouvernement de guerre devait se tenir dans la soirée, «au regard des développements concernant la libération de nos otages», selon le bureau de Benyamin Netanyahou.
Environ 240 personnes ont été enlevées lors de l’attaque sanglante lancée par le Hamas le 7 octobre. Mardi, deux sources proches du dossier ont indiqué que les pourparlers portaient sur un accord prévoyant la libération de «50 à 100» otages en échange de celle de 300 prisonniers palestiniens en Israël, parmi lesquels des enfants et des femmes.
La situation humanitaire est catastrophique
Les organisations internationales et de nombreuses capitales étrangères multiplient les appels à un cessez-le-feu ou à une trêve face à la situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire assiégé, où la guerre a détruit des quartiers entiers, dévasté le système de santé et entraîné des déplacements massifs de population.
En Israël, 1200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées, selon les autorités. En représailles, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza. Dans le territoire palestinien, plus de 14’000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont plus de 5800 enfants, selon le gouvernement du Hamas.
Échange par étapes
L’accord sur les otages porterait sur un échange par étapes, à raison de «dix» otages contre «trente» prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant, et surtout une «trêve humanitaire de cinq jours renouvelable», ont précisé les deux sources proches du dossier.
Israël insiste sur le «regroupement familial» signifiant que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat, ce que le Hamas refuse, étant opposé à la libération de militaires, selon ces deux sources.
Le parti israélien Sionisme religieux a fait part de son opposition. Cet accord «est mauvais pour la sécurité des Israéliens, il est mauvais pour les otages, il est mauvais pour les soldats», a estimé ce parti d’extrême droite représenté au gouvernement Netanyahou.