Jeu vidéoÀ quoi joue-t-on cette semaine?
Au programme: des insectes agressifs, montrer la lumière à l’humanité et partir à la recherche d’une grande sœur enlevée.
- par
- Jean-Charles Canet
Starship Troopers – Extermination (PC/Steam)
Passé sous le radar de nombreux observateurs, «Starship Troopers – Extermination» est un multijoueur en arène dans lequel jusqu’à 16 aspirants «citoyens» coopèrent pour affronter des insectes extraterrestres sur des planètes lointaines. Le jeu vient de débarquer en «early access» sur Steam (petit prix mais encore en chantier) et semble avoir trouvé son public. Le mode que nous avons testé consiste à débarquer sur le terrain, de contrôler la menace, de construire une base et des remparts et de survivre aux assauts des insectes et de parvenir à s’exfiltrer. Les développeurs ont su reconstituer la méchante âpreté des combats du film de Paul Verhoeven sans pour autant parvenir à restituer son ironie mordante. Pour nous, le mode coopératif est amusant et déjà bien construit mais subsiste un sentiment persistant de rendez-vous raté. Cela dit, les fans du long métrage s’en donne à cœur joie dans le canal audio.
Planet of Lana (Xbox Series/PC)
Vous connaissez «Limbo» et surtout «Inside»? Dommage car «Planet of Lana» pourrait paraître un peu fade à être comparé à ces deux «petits» jeux qui connurent leurs heures de gloire il y a quelques années (2016 pour «Inside»). Sans cela, vous découvrirez quelque chose de très, très joli, qui consiste à piloter une petite fille de gauche à droite alors que sa planète est envahie par des robots qui ont eu l’outrecuidance d’enlever sa grande sœur. Un animal de compagnie adorable l’aidera à résoudre tous les puzzles environnementaux qui se présenteront à elle. «Planet of Lana» est un plaisir pour les yeux et les oreilles sur toute la durée de cette brève aventure (moins d’une poignée d’heures). Il manque cependant au jeu la force allégorique de ses prédécesseurs pour faire passer une impression de déjà-vu, déjà joué. À découvrir sur Xbox Series et PC (inclut dans le GamePass).
Humanity (PS/PC)
Avec «Humanity», jeu conçu pour PC, PS4 et PS5, on se risque sur le bizarre. Fruit de la rencontre entre une équipe d’artistes qui avait participé au redesign des toilettes de Tokyo et de Tetsuya Mizuguchi, un des génies derrière «Rez» et de «Tetris Effect», «Humanity» fait immédiatement penser au grand classique du jeu vidéo que fut «Lemmings». Mais un classique totalement réinventé sur lequel souffle un vent de folie pince-sans-rire.
On se retrouve devant un plateau en 3D avec un ou plusieurs points de départ et un ou plusieurs points d’arrivée. De la porte sortent des humains, petits, grands, hommes ou femmes, jeunes ou vieux qui avancent droit devant eux à moins qu’on leur indique quoi faire. Le joueur qui s’incarne dans un petit chien mignon se charge de placer des signaux qui permettront à cette humanité en quête de lumière de rejoindre le nirvana. «Humanity» est à la fois une plateforme artistique, visuellement et musicalement aboutie doublé d’un excellent jeu de réflexion, très riche et constamment surprenant. Il est doté d’un mode VR très convaincant (mais pas indispensable) pour les possesseurs de PS VR sur PS4 ou PS VR2 sur PS5. C’est notre coup de cœur de la semaine.