SalmonellesScandale Kinder: 60 amendes salées à Genève
En une journée, le Service de la consommation et des affaires vétérinaires a contrôlé 180 points de ventes à Genève. Un tiers vendait des produits qui auraient dû être retirés.
Le 14 avril dernier, le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) du canton de Genève a contrôlé 180 épiceries et autres points de vente qui disposaient de produits Kinder. Un tiers d’entre eux n’avait pas retiré de leur assortiment ceux qui devaient l’être à la suite de l’alerte aux salmonelles. C’est «La Tribune de Genève» qui révèle ce mardi cette opération qui a touché une soixantaine de commerçants.
Rappelons que des produits Kinder ont été retirés des rayons dès le 4 avril, en raison d’une possible contamination par des salmonelles. Ce rappel exhaustif de produits concerne tous les produits du type Kinder Surprise, Kinder Surprise Maxi, Kinder Mini Eggs, Schoko-bons et ce indépendamment des lots ou dates de péremption. En Suisse, le 6 avril, Coop et Aldi annonçaient le retrait de ces produits de leurs étals.
700 francs d’amendes et émoluments
Le quotidien genevois raconte l’histoire d’un épicier de Vésenaz (GE), qui a reçu la visite le 14 avril d’inspecteurs du SCAV. Ils ont trouvé une vingtaine de paquets de Kinder Schoko-Bons, qu’ils ont saisis pour les détruire. Une semaine après, le commerçant a reçu une amende et des émoluments pour 700 francs. Fâché, il déclare: «Depuis trente ans que je tiens cette épicerie, je n’ai jamais vécu une telle situation. On ne peut pas amender les vendeurs et pas les producteurs!»
L’épicier de Vésenaz estime ne pas avoir été informé correctement par voix officielle des produits qu’il fallait enlever. Mais le SCAV précise que les commerçants sont responsables de vérifier eux-mêmes leur marchandise afin de protéger leurs clients. Il ajoute encore que «l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a relayé le rappel des produits Ferrero sur son site web dès le tout début du mois d’avril».
Un formulaire pour les personnes contaminées
Tandis qu’à Genève, les amendes pleuvent sans que personne ne soit tombé malade, en France, la marque Ferrero a mis en ligne un formulaire, que le consommateur touché peut remplir, «si les symptômes ont eu des répercussions importantes sur sa santé, sa vie professionnelle ou sa vie privée». Ferrero assure que «chaque dossier sera étudié avec le plus grand soin» et «dans les meilleurs délais». À ce jour on décompte 42 cas de salmonellose liés à cette affaire en France.