Affaire Fourniret: Monique Olivier écope de la perpétuité pour complicité

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Affaire FourniretMonique Olivier écope de la perpétuité pour complicité

L’ex-femme du tueur en série Michel Fourniret a été condamnée, ce mardi en France, pour sa participation dans les enlèvements et les meurtres de deux jeunes femmes et d’une enfant.

Monique Olivier a demandé pardon aux familles des victimes, mardi matin, et a assuré regretter «tout ce que j’ai fait».

Monique Olivier a demandé pardon aux familles des victimes, mardi matin, et a assuré regretter «tout ce que j’ai fait».

AFP

Après trois longues semaines d’audience et plus de dix heures de délibéré, Monique Olivier a été condamnée mardi soir par la Cour d’assises des Hauts-de-Seine (région parisienne) à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans, pour sa complicité dans trois enlèvements et meurtres commis par son ex-mari Michel Fourniret.

La tête baissée, les yeux mi-clos, l’accusée de 75 ans a écouté le verdict, l’air impassible. «La cour a été convaincue de la culpabilité de Monique Olivier», a lu le président de la cour Didier Safar.

Complicité reconnue

Marie-Angèle Domèce, 18 ans, Joanna Parrish, 20 ans, et enfin Estelle Mouzin, 9 ans: les trois victimes du tueur en série ont bien été enlevées, séquestrées, tuées avec la complicité de Monique Olivier, a jugé la cour, qui a aussi reconnu sa complicité pour le viol de Joanna Parrish et la tentative de viol sur Marie-Angèle Domèce.

Lundi, le ministère public avait requis contre l’accusée la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, «au vu de la gravité exceptionnelle des faits commis, de la nécessaire protection de la société».

La voix hésitante, Monique Olivier s’est présentée comme la victime de son ex-mari, décédé en détention en 2021, durant tout son troisième procès devant les Assises, commencé le 28 novembre.

Elle garde une part d’ombre

Côté parties civiles et accusation, les avocats comme le ministère public ont tenté de percer à jour l’énigmatique ex-épouse du tueur, accusée de n’avoir pas «sauvé» la «petite» Estelle alors qu’elle participait à sa séquestration ou encore d’être restée immobile à l’avant du véhicule de Michel Fourniret alors qu’il violait et tuait Joanna Parrish.

Aller au-delà des aveux déjà connus et des dénégations hésitantes de Monique Olivier n’aura pas été possible lors de ce procès. Monique Olivier a fait «le choix de garder une part d’ombre sur les faits» et sur «sa responsabilité pleine et entière» dans les crimes, a regretté l’un des avocats généraux, Hugues Julié.

Aucun nouvel élément tangible

Répétant inlassablement «je ne sais pas» ou «je ne me souviens plus» quand elle était interrogée sur les faits, Monique Olivier n’a apporté aucun nouvel élément tangible concernant les sévices infligés à Estelle Mouzin ou l’emplacement des corps de la petite fille et de Marie-Angèle Domèce, jamais retrouvés.

(AFP)

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