NeuchâtelIl agresse sexuellement son ex évanouie
Un mari a abusé de sa femme dont il vit séparé. Il écope de 120 jours-amendes à 30 francs avec sursis pendant deux ans.
- par
- Vincent Donzé
Pour avoir abusé de son ancienne compagne avec qui il est encore marié, un quinquagénaire neuchâtelois a été condamné à Boudry par le Tribunal de police du Littoral et du Val-de-Travers pour l’abus d’une personne incapable de discernement ou de résistance. Il écope de 120 jours-amendes à 30 francs avec sursis pendant deux ans. Alors que son épouse était évanouie, il a commis divers actes d’ordre sexuel, comme l’a rapporté le média «Arcinfo».
Le seul délit admis par le prévenu, après s’être opposé à une ordonnance pénale, c’est d’avoir posé son pénis sur la bouche de la plaignante «pour la faire réagir», alors qu’elle était inconsciente suite à l’absorption de médicaments, il y a deux ans.
En Suisse, le viol conjugal est inscrit dans la loi depuis 1992 et poursuivi d’office depuis 2004. Comme ils sont parents, les époux séparés ont maintenu un contact. Le soir du délit, la plaignante s’était rendue au domicile de son ex, lequel a nié tout désir sexuel en expliquant son érection par le fait d’être «très sensible».
Sous les ongles
La plaignante s’étant uriné deux fois dessus, son mari l’a déshabillée et l’a lavée, avant d’introduire ses doigts et sa langue dans son vagin, alors qu’elle était inconsciente, entre 5 h et 6 h du matin. L’ADN de la flore vaginale de la plaignante a été retrouvé sous les ongles du prévenu.
Cette empreinte génétique résulte-t-elle d’un lavage «énergique», comme l’a prétendu la défense? La juge n’a pas retenu cette version: elle a octroyé à la victime 1000 francs d’indemnités pour tort moral, tout en constatant que les deux protagonistes ont repris leur relation comme si de rien n’était.