Qatar 2022Les entreprises boudent la Coupe du monde dans leurs publicités
Les controverses et le calendrier ne poussent pas les publicitaires à faire la promo de la Coupe du monde dans leurs campagnes.

Dégât d’image, mauvais timing: les publicités qui mettent en scène le tournoi de foot se feront rares cette année.
AFPCredit Suisse, sponsor principal de l’équipe suisse de foot, ne fera pas de grande campagne de pub autour de la Coupe du monde comme elle l’a fait par le passé. Et ce n’est pas un cas isolé, comme le relate la «SonntagsZeitung» dimanche. De nombreuses entreprises, en Suisse et à l’étranger, vont mettre un coup d’arrêt au marketing autour de l’événement sportif qui commence dans une semaine. Les raisons sont principalement politiques et chronologiques.
Pas de barbecue en décembre
Coop, par exemple, explique se comporter «avec plus de retenue que les autres années» en raison des controverses politiques et sociales autour de la Coupe du monde. Des spécialistes du marketing notent aussi qu’il est compliqué pour des entreprises, par exemple Credit Suisse, de rester cohérentes si elles sponsorisent d’une part des événements comme la Zurich Pride tout en faisant la promo du tournoi de foot organisé dans un pays pour le moins peu amène avec les LGBT. Elles risqueraient pour leur image et leur réputation.
Une autre raison explique cette timidité. Le calendrier n’est en effet pas favorable. Migros explique que «les grands tournois peuvent certes avoir un impact sur le chiffre d’affaires, mais surtout quand ils sont associés à une météo favorable ou aux barbecues». Les grillades sur la terrasse en regardant le match, en décembre, c’est plus compliqué.
On choisit plutôt Noël
De plus, les grandes entreprises sortent souvent le paquet en matière de marketing pour Noël et, depuis quelques années, pour le Black Friday. «Dans la grande majorité des cas, les entreprises optent pour la campagne de Noël, qui a fait ses preuves, plutôt que de s'aventurer dans une campagne sur la Coupe du monde avec diverses incertitudes», note Moritz Schneider, directeur de l’agence Mediaschneider.