La Convention de Berne refuse de rétrograder la protection du loup

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La Convention de Berne a confirmé le statut de protection du loup. Des associations appellent le Parlement à suivre cette décision lors de l’examen de la loi sur la chasse.

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AFP

Ce mardi, lors de sa 42e session annuelle, le Comité permanent de la Convention de Berne (ndlr: le traité européen sur la conservation de la faune et de la flore sauvages), a rejeté une demande de la Suisse portant sur la rétrogradation du statut de protection du loup.

Si BirdLife Suisse, le Groupe Loup Suisse, Pro Natura et le WWF Suisse «se félicitent de cette décision», les associations appellent désormais le Parlement «à respecter cette décision lors de l’examen de la loi sur la chasse et la protection des mammifères et oiseaux sauvages durant la session d’hiver».

Comme le rappellent les quatre associations dans un communiqué de presse commun, «le projet de révision partielle de la loi sur la chasse que le Conseil national doit traiter la semaine prochaine, prévoit un affaiblissement massif de la protection accordée au loup en Suisse. À l’avenir, sa population pourrait être réduite préventivement sans dommages liés aux individus tirés. Et les cantons pourraient décider seuls des mesures de protection des troupeaux qu’ils considéreraient comme raisonnables».

Une situation qui irait à l’encontre des dispositions de la Convention qui «stipulent que des mesures douces (protection des troupeaux, effarouchement) sont à préférer à l’abattage, que seule une menace de dommage «sérieux» justifie les tirs et que la régulation des populations de loups doit être coordonnée à l’échelle internationale».

Pour les associations, «la décision de la Convention de Berne montre que la politique de la Suisse sur le sujet du loup fait fausse route et qu’elle se berce d’illusions en croyant pouvoir gérer le loup sans concertation avec ses voisins». Elles appellent désormais les acteurs politiques à «travailler à faire accepter cette solution consensuelle en améliorant de façon substantielle le projet de loi actuel».

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(comm/aze)

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