Etats-UnisUne deuxième co-prévenue de Trump plaide coupable
Jeudi, l’avocate conservatrice Sidney Powell a été condamnée pour avoir tenté d’inverser le résultat de la présidentielle américaine. Elle devra aussi écrire une lettre d’excuses.
Une deuxième des 18 co-prévenus de l’ex-président américain Donald Trump pour ses tentatives présumées illicites d’inverser le résultat de l’élection de 2020 en Géorgie, l’avocate conservatrice Sidney Powell, a plaidé coupable jeudi dans le cadre d’un accord avec l’accusation.
Visée initialement par sept chefs d’accusation, Sidney Powell, 68 ans, a plaidé coupable de six délits de complot en vue d’une ingérence dans l’accomplissement de tâches électorales, lors d’une audience devant un juge du comté de Fulton, Scott McAfee.
Elle a été condamnée à six ans de prison avec sursis, 6000 dollars d’amende (quelque 5375 francs) et 2700 dollars d’indemnisation à l’Etat de Géorgie. Sidney Powell s’est également engagée à écrire une lettre d’excuses aux électeurs de Géorgie et à témoigner aux futurs procès des autres prévenus.
Ingérence
Les 19 prévenus cités dans l’acte d’accusation délivré le 14 août à Atlanta, capitale de l’Etat, en vertu notamment d’une loi sur la criminalité en bande organisée, ont tous initialement plaidé non coupable. L’un d’entre eux, Scott Hall, a été le premier à plaider coupable, le 29 septembre, de cinq délits de complot en vue d’une ingérence dans l’accomplissement de tâches électorales. Il a été condamné à cinq ans de prison avec sursis, 5000 dollars d’amende et 200 heures de travaux d’intérêt général.
Tous ne seront pas jugés en même temps, Sidney Powell et un autre avocat, Kenneth Chesebro, ayant réclamé un procès rapide, qui débutera le 23 octobre par la sélection du jury. Seul ce dernier doit encore comparaître à ce procès, l’accord ayant éteint la procédure contre Sidney Powell.
Taxée de complotisme pour avoir notamment incriminé des systèmes électroniques liés au Venezuela et à Cuba, cette ancienne procureure fédérale avait intenté en vain une procédure contre le gouverneur de Géorgie (Sud) pour «fraude électorale massive». Aucune date n’a encore été fixée pour le procès des 16 autres, dont Donald Trump et son ancien avocat personnel, Rudy Giuliani.