Hockey sur glace: Vincent Praplan vit un étrange paradoxe à Genève-Servette

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Hockey sur glaceVincent Praplan vit un étrange paradoxe à Genève-Servette

Le Valaisan, double buteur mardi à Kloten et meilleur compteur suisse de son équipe, a évoqué sa rétrogradation dans le quatrième bloc et la défaite (4-3) du GSHC en terres zurichoises.

Ruben Steiger Kloten
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Ruben Steiger Kloten
Depuis la pause internationale, Vincent Praplan a été rétrogradé en quatrième ligne

Depuis la pause internationale, Vincent Praplan a été rétrogradé en quatrième ligne

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

On peut être le meilleur compteur suisse de son équipe et tout de même subir les décisions de son entraîneur. Vincent Praplan vit actuellement un étrange paradoxe avec Genève-Servette. Lors de la défaite de mardi à Kloten (4-3), l’international suisse a été aligné, pour la cinquième fois consécutive, à l’aile du quatrième bloc. Avant la trêve internationale, le Valaisan de 29 ans patinait en première ligne.

«Ce n’est jamais agréable d’être rétrogradé, concède-t-il. C’est le choix de l’entraîneur, il faut le respecter et continuer à tout donner.» L’attaquant, qui a parfois tendance à prendre trop de risques dans son jeu, semble avoir été piqué au vif. Il comptabilise 4 points (3 buts et 1 assist) depuis sa chute dans l’alignement.

«J’avais l’habitude de jouer avec Pouliot la saison passée. Et Berthon est l’un de mes meilleurs amis hors de la glace.»

Vincent Praplan.

Le trio qu’il compose avec Marc-Antoine Pouliot et Eliot Berthon a sonné la révolte des Grenat alors que ces derniers étaient menés 3-0 après 24 minutes de jeu et une entame de match catastrophique. À deux reprises, Vincent Praplan à trompé Juha Metsola, à chaque fois sur des passes de Berthon, pour permettre au GSHC de se relancer.

«On a livré un très bon match, tout comme vendredi soir à Ambri, souligne le principal intéressé. J’avais l’habitude de jouer avec Pouliot la saison passée, donc on sait qu’on est complémentaires. Et Berthon est l’un de mes meilleurs amis hors de la glace. Parfois, quand tu t’entends bien en dehors de la glace, c’est plus simple d’avoir des affinités sur celle-ci. Les deux buts sont le fruit de notre bon travail effectué.»

Dominer ne veut pas dire gagner

Il aurait même pu y en avoir un troisième. Alors que le score était de 3-3 à la 50e minute, Eliot Berthon a bénéficié d’une immense occasion de donner l’avantage à son équipe. Mais il a buté sur le portier adverse. Et Kloten a fini par s’imposer en marquant, contre le cours du jeu, en toute fin rencontre (59e, 4-3 Aaltonen).

«C’est frustrant, regrette le double buteur. On aurait pu et on aurait dû gagner. On a mal commencé mais on a réussi à se relever et on a dominé tout le reste du match.» Les statistiques en témoignent. Genève-Servette a cadré 39 tirs contre seulement 16 pour les  Aviateurs.

«Le constat est le même depuis 10 matches, analyse Jan Cadieux. On joue bien, parfois même très bien, et on domine selon les statistiques. Mais il nous manque l’instinct du tueur et on fait trop d’erreurs. On ne respecte pas assez le hockey.»

Faut-il s’inquiéter?

En repartant bredouilles de la stimo arena, les Aigles ont donc manqué une belle occasion de gagner un rang au classement. Au lieu de cela, ils voient l’écart comptable s’agrandir avec la sixième place, directement qualificative pour les play-off (quatre points de retard sur Lugano avec un match en moins). Plus que le classement, c’est l’incapacité du champion de Suisse en titre de lancer une spirale positive qui commence à interpeller.

Jan Cadieux et son staff doivent trouver le moyen pour que le GSHC lance enfin une spirale positive.

Jan Cadieux et son staff doivent trouver le moyen pour que le GSHC lance enfin une spirale positive.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Faut-il s’en  inquiéter? Le revers en terres zurichoises peut-il faire mal mentalement? «Non, c’est une défaite comme une autre, coupe Vincent Praplan. C’est la vie de sportif, tu es frustré cinq minutes après un tel match, tu analyses et ensuite tu passes à autre chose et tu penses au match suivant.»

Même son de cloche du côté de l’entraîneur: «Je ne m’inquiète pas, car je crois en mon groupe.» Ces discours résolument positifs doivent maintenant être suivis par des actes. Vendredi soir (19 h 45) aux Vernets, contre un Langnau largement battu mardi à Lausanne, Genève-Servette n’aura cette fois pas le droit à l’erreur. 

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