ParlementLe dossier électronique du patient devra être plus simple
Le National a adopté tacitement une motion de sa commission de sécurité sociale visant à concevoir un dossier électronique accessible et adapté à la pratique.
![Créer un dossier électronique n’est pas simple actuellement. Créer un dossier électronique n’est pas simple actuellement.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/9c150be6-2541-448b-acfd-d0eaa1712454.png?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1762%2C1174&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=4cd0cba1ed66a8c490d74d9f21343d3d)
Créer un dossier électronique n’est pas simple actuellement.
Getty Images/iStockphotoLe Conseil fédéral devra prendre les mesures nécessaires pour assurer le financement du dossier électronique du patient (DEP) et s’assurer qu’il soit convivial et facilement accessible pour ses utilisateurs. Le Conseil national a tacitement soutenu mercredi une motion en ce sens de sa commission de la sécurité sociale.
«Le dossier électronique du patient est souvent présenté comme une solution miracle, permettant d’empêcher les doubles examens, les traitements inutiles, ainsi que de donner aux patients un pouvoir, une plus grande compétence, sur leurs données médicales», a rappelé Léonore Porchet (Verts/VD) au nom de la commission. «Mais il rencontre de très nombreuses difficultés pour être bel et bien introduit de manière efficace dans le système de santé auprès des patients et des praticiens», a-t-elle relevé.
Alléger la charge administrative
Il faudra donc porter une attention particulière à la convivialité et à l’accessibilité de l’outil, notamment par le biais de l’e-ID, a-t-elle expliqué. Sans oublier l’allégement de la charge administrative et la plus-value pour tous les utilisateurs. Il faudra aussi veiller à réduire la complexité du DEP, notamment technique mais aussi organisationnelle, a-t-elle insisté. Au besoin, il faudra modifier les bases légales concernées, a-t-elle lancé.
L’enregistrement des données des patients et l’échange d’informations entre les professions médicales devront en outre se faire via une infrastructure centralisée. «Le but est aussi de décourager une concurrence stérile entre les systèmes public et privé», a précisé la Vaudoise.
«La consultation est en cours et les travaux sont lancés», a confirmé le ministre de la santé Alain Berset. Il a rappelé que le Conseil fédéral a annoncé le 27 avril vouloir réviser complètement la loi pour pouvoir faire du DEP un instrument de l’assurance obligatoire de soins.
Pour rappel, en mai dernier, l’association Cara, qui regroupe les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Valais et Vaud avait lancé le DEP en Suisse occidentale. Mais il ne séduit jusqu’ici pas les Romands.