Guerre en Ukraine: A Lviv, un mur de fleurs en hommage aux victimes du conflit

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Guerre en UkraineÀ Lviv, un mur de fleurs en hommage aux victimes du conflit

D’après l’ONU, des milliers de personnes ont perdu la vie depuis l’invasion russe de l’Ukraine, dont au moins 2224 civils. À Lviv, un Américain leur rend hommage de manière originale.

Leo Soto contemple son mur de fleurs avec des Ukrainiennes.

Leo Soto contemple son mur de fleurs avec des Ukrainiennes.

AFP

À Lviv, plus grande ville de l’Ouest ukrainien, Tetiana Kasian s’arrête un instant dans la rue. Face à elle, un mur de fleurs artificielles et des photos de visages souriants, ceux de victimes tuées depuis le début de l’invasion russe, il y a deux mois.

Plusieurs milliers de personnes sont mortes en Ukraine depuis le 24 février, dont au moins 2224 civils, selon les Nations Unies. Parmi les dizaines de photos montrant une fraction infime des victimes, celle d’une gymnaste de 11 ans, Kateryna Diachenko. Elle a été tuée chez elle, à Marioupol, par un missile russe. À côté, celle de l’ambulancière militaire Valentina Pouchich, morte en essayant d’évacuer des civils près de Kiev, la capitale ukrainienne. Plus loin, Naveen Gyanagoudar, étudiant indien tué à Kharkiv, dans le nord-est, alors qu’il allait chercher à manger.

«C’est un mur de l’espoir»

Leo Soto

Après la prière pour la Pâque orthodoxe, ce dimanche, des dizaines de passants se sont arrêtés devant ce mémorial. Écharpe rose nouée autour de ses cheveux, une vieille dame a attentivement regardé les photos et lu l’identité des victimes.

Fleurs artificielles de Pologne

Leo Soto, Américain de Floride né au Venezuela, a traversé l’Atlantique pour mettre en place ce mémorial. «C’est un mur de l’espoir», explique cet étudiant en hôtellerie de 27 ans, qui a déjà aidé à créer un mémorial similaire à Miami, l’été dernier, après l’effondrement d’un bâtiment ayant tué 98 personnes, dont une camarade de classe.

Après cette première expérience bien accueillie, il a souhaité faire de son mieux pour apporter son soutien aux Ukrainiens. Le jeune homme a choisi des fleurs artificielles, provenant de Pologne, pour qu’elles n’aient pas à être remplacées.

Alors qu’il attachait leurs tiges sur le grillage, samedi, un soldat en uniforme lui a demandé s’il pouvait placer une photo de son frère, tué lui aussi. Leo Soto raconte également avoir vu passer une procession funéraire avec une mère en pleurs, marchant derrière le cercueil recouvert du drapeau ukrainien. «C’est notre quotidien, c’est notre réalité…»

(AFP)

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