Grève des éboueurs en FranceUn groupe engagé par la capitale cesse les collectes face aux menaces
La société Derichebourg ramassait les déchets dans certains arrondissements de la capitale française, pour éviter les risques sanitaires, mais des grévistes ont menacé de bloquer un de ses sites.
La société de traitement des déchets Derichebourg arrête les collectes pour «risques sanitaires d’urgence», qu’elle effectuait à la demande de la mairie de Paris dans certains endroits sensibles de la capitale, où une grève des éboueurs dure depuis une dizaine de jours.
«Des salariés grévistes de la Ville de Paris ont menacé de bloquer les entrées et sorties de notre site de Charenton si nous poursuivons la collecte pour risque sanitaire, pourtant légale et contractuelle», a expliqué, mercredi, Thomas Derichebourg, président de Derichebourg Environnement. «Nous avions été amenés à intervenir partiellement dans des arrondissements en grève, à la demande de notre client, la Ville de Paris, pour collecter les déchets dans certains endroits ciblés, afin d’éviter tout risque pathogène, comme devant les crèches», a-t-il rappelé.
Des points «sensibles»
Au total, Derichebourg a effectué trois collectes de ce type, répondant à une demande de la mairie en fin de semaine dernière, a précisé le responsable. «Mais nous avons pris la décision de ne poursuivre que les collectes de déchets que nous assurons quotidiennement dans les Ier, IIIe, IVe, VIIe, Xe et XVIIIe arrondissements», a indiqué le patron. «Aucun» des salariés de sa société n’est en grève, a-t-il ajouté.
«Il ne s’agissait pas d’une réquisition, ni d’un service minimum», mais d’une collecte des déchets empilés dans des points précis, «sensibles» pour la santé publique et spécifiquement «désignés par la mairie», a-t-il martelé.
À Paris, la collecte quotidienne des ordures ménagères est assurée pour moitié par la régie de la Ville de Paris et pour l’autre par des prestataires privés. Derichebourg est le premier intervenant privé. «J’espère que le mouvement va bientôt s’arrêter, 1000 tonnes de déchets par jour sont déposées dans les rues de Paris, une expérience que je n’ai jamais connue», a ajouté Thomas Derichebourg.